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Remboursement des sondes: Des urologues interpellent la CNAS

par M. Aziza

Les professeurs urologues et les médecins rééducateurs ont lancé, encore une fois, un appel aux services de la sécurité sociale (CNAS) et aux responsables du ministère de la Santé pour le remboursement des sondes lubrifiées pour auto-vidange de la vessie afin de permettre aux 19.000 blessés médullaires et d'autres patients d'avoir une vie normale. Sachant que ces patients ont besoin «impérativement» de ce matériel qui permet «un auto-sondage intermittent propre» facilitant ainsi la circulation de ces malades et leur réintégration dans la société et dans le monde du travail sans aucun souci.

Les spécialistes en urologie ont affirmé vendredi, en marge de la tenue du Congrès de la société algérienne de chirurgie urologique (SACU) et de la (SALUDPP), à l'Hôtel Aurassi, que ce matériel est indispensable pour la préservation de la fonction rénale et même pour le pronostic vital de ces patients ce qu'il leur permettra d'éviter les complications qui les poussent à se confiner chez eux.

Le professeur Cherid Hocine a affirmé que le sondage intermittent se pratique normalement dans les hôpitaux. «On leur apprend comment faire leur propre sondage» mais, regrette-t-il, une fois dehors, le malades se retrouvent confrontés à l'indisponibilité des sondes qui ne sont pas remboursés par la CANAS. Sachant que les patients blessés médullaires et les enfants spina bifida ont une fréquence de sondage de 4 à 6 par jour. Une sonde est cédée entre 250 à 300 Da, un patient doit ainsi débourser une moyenne de 40.000 Da par mois, ce qui n'est pas évident pour la majorité pour ne pas dire pour l'ensemble des patients. Et ce qui pousse malheureusement les malades, selon le professeur, à se rabattre sur les sondes classiques en se confinant chez eux, avec toutes les conséquences qu'on peut avoir. «C'est un combat qu'on mène depuis longtemps et on ne sait pas quoi faire pour les convaincre».

En se basant sur des articles de presse publiés en 2016, le professeur affirme que la Cnas débourse 19.000 euros, uniquement pour les dialysés par an. «Il est alors préférable de rembourser des sondes pour effectuer des sondages intermittents propres, afin dévirer les problèmes rénaux et d'autres complications suites à la sondes classiques». Et d'affirmer que «le nombre de malades de cette catégorie n'est pas aussi important, et ils ne vont certainement pas ruiner les caisses de l'Etat»

Le professeur Dahdouh Abderrazak, président du SACU et président de la SALUDPP, s'est dit, à son tour, pour une équité sociale et sanitaire pour l'ensemble des malades et des Algériens, en regrettant le fait que la CNAS refuse toujours de rembourser les sondes pour un sondage urinaire intermittent.