Le tribunal criminel près la cour de justice
de Tébessa a rendu son verdict dans une affaire de cambriolage d'un
appartement, impliquant deux jeunes avec vol d'une somme d'argent de 2,45
millions de dinars. Les auteurs du vol ont écopé chacun de 6 ans de prison
ferme et 2,45 millions de dinars de dédommagements à leur victime. L'affaire
traitée par l'instance judiciaire remonte au mois de Ramadhan 2017. Ce jour-là,
l'épouse de la victime cambriolée quitta son domicile conjugal, pour se rendre
chez des proches. Quelque temps après la rupture du jeûne, le mari fit de même,
en se rendant à son magasin d'articles vestimentaires, sis à Bekkaria, à l'est de Tébessa. D'autant que l'Aïd El-Fitr s'approchait. Dans la soirée, l'épouse revint chez
elle et découvrit que la mallette, dans laquelle son époux mettait ses
affaires, documents personnels et argent, avait disparu, et la vitre de la
lucarne de la douche était brisée. Elle informa son mari qui alerta à son tour
les services de la Gendarmerie nationale de la localité, en déposant plainte.
Les services de sécurité ouvrirent une enquête. Peu de temps après, l'un des
présumés voleurs se constitua prisonnier et avoua que c'était lui, avec la
complicité de quelqu'un d'autre, qui avaient tous les deux commis le vol et
l'argent avait été caché pas loin du lieu de leur forfait. Le « repenti »
indiqua encore que sa conscience lui avait alors conseillé de reconnaître son
méfait. Dans ses aveux, l'accusé reconnut qu'il avait exercé comme employé dans
le magasin de sa victime. L'acte de se rendre était délibéré sans aucune
contrainte. Un geste salué par le président de la séance. Son compagnon (19
ans), lui, rejeta en bloc l'accusation, indiquant que la nuit du cambriolage,
il s'était rendu à Tébessa, à une dizaine de km de là. Sauf que le juge le mit
devant les contradictions de ses propres déclarations faites durant
l'instruction et pendant le procès, notamment sur l'heure exacte où il quitta Bekkaria et l'heure du déroulement du vol, ainsi que concernant
les communications téléphoniques enregistrées entre lui et son complice, sur le
lieu du vol. Celles-ci attestaient de sa présence sur l'endroit du vol. Il sera
condamné ainsi que son complice à la prison ferme.