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Une commission d'inspection du tourisme recense les points noirs: Un tableau peu reluisant sur les plages de la corniche

par Rachid Boutlelis

En visite de travail au niveau de la corniche oranaise, au courant de la semaine dernière, la commission diligentée par la direction du tourisme a dressé un constat peu reluisant de la situation des plages allant de St-Rock a Cap Falcon. Selon des sources proches du dossier, les membres de la commission ont d'abord survolé la côte par hélicoptère, avant de procéder à un constat de visu de la situation des plages. En survolant les plages jalonnant la municipalité d'Aïn El Turck, de la localité de St Roch jusqu'au village de Cap Falcon, la commission a constaté l'inédite situation de déliquescence prévalant en ces lieux. Le piteux constat des vues aériennes a sidéré les membres de la commission, qui a notifié un rapport en se basant sur l'état d'insalubrité à l'extrême, majorée avec l'avancée insidieuse de la bidonvilisation sur ces plages, qui s'apprêtent à accueillir, dans un peu moins de trois mois, des millions de vacanciers.

Selon notre source, la commission a mis en exergue le déversement des eaux usées, les amas d'ordures et un éventail varié de déblais, qui ont transformé les plages en une véritable décharge à ciel ouvert, compromettant grandement ainsi toute offre d'un cadre de vacances agréable en bord de mer. Le même constat a révélé que la majeure partie des accès aux plages sont dans un état de dégradation avancé ou carrément fermés par des extensions illicites ou des rejets de déblais. Les constructions et autres extensions illicites, qui continuent de foisonner comme des champignons, ont contribué à l'enlaidissement de ces plages, tapissées de toutes sortes de détritus, de tessons de bouteilles et autres cannettes de bière. Ce malheureux état de fait a d'ailleurs offusqué des familles, venues de différentes contrées du pays et même de l'étranger, en cette période de l'année, pour une prospection des lieux en vue de décider d'un éventuel séjour sur cette côte. Elles ont rapidement désenchanté. La transgression relative au dépôt d'ordures sur les plages demeure non seulement impunie, mais encore, ironie du sort, semble désormais être courante sur ces prestigieuses plages. Ni les campagnes de sensibilisation pour leur préservation et encore moins les opérations de volontariats de nettoyage, effectuées à titre bénévole notamment par des riverains adeptes de la propreté, ne sont parvenues à arrêter le massacre perpétré allègrement par l'incivisme et sa fratrie. « Nous nous demandons pourquoi donc certains habitants trouvent un malin plaisir à salir les plages en y déversant leurs détritus et autres déblais provenant des aménagements de leurs habitations, alors qu'il existe des lieux adéquats», s'est interrogé avec une pointe de dépit un riverain, demeurant depuis plus de 30 années dans le village de Cap Falcon. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres riverains, domiciliés à proximité des plages, à propos de ces actes d'incivisme et de l'état d'hibernation manifeste des responsables concernés, qui se sont succédé depuis ces trois décennies à la tête des municipalités côtières, essaimées à travers la contrée d'Aïn El Turck.. Il importe également de noter que cette contrée a été désignée comme zone tampon lors des Jeux méditerranéens, qui seront organisés en 2021 par la capitale de l'Ouest. En termes de préservation et de protection de l'environnement, le wali a été, notons-le, très ferme à ce sujet en insistant sur le fait que chacun devrait assumer ses responsabilités. Lors d'un récent conclave en prévision de la saison estivale, le chef de l'exécutif de la wilaya a exhorté les premiers responsables concernés dans les communes côtières à sortir de leurs bureaux pour effectuer des sorties sur le terrain et lui rendre des résultats.