La crise qui
secoue le secteur de l'Education suite au bras de fer entre syndicats et
tutelle continue à faire couler beaucoup d'encre. Hier encore, le Conseil des
lycées d'Algérie a dénoncé à travers un communiqué rendu public, la suspension
du secrétaire général du Syndicat des inspecteurs de l'éducation nationale par
l'administration. Et ce, pour avoir «dénoncé la gestion du secteur et avoir
refusé le recours de la tutelle à des inspecteurs pour remplacer et briser la
grève des enseignants». Pour rappel, le département de Benghabrit
avait sollicité les inspecteurs de l'éducation pour remplacer les enseignants
grévistes affiliés au Cnapeste, dans la wilaya de
Blida, durant la grève qui avait duré plus de trois mois. Mais les concernés avaient
refusé de s'immiscer dans le conflit ayant opposé la tutelle au Cnapeste. Et a priori, c'est donc le secrétaire général
dudit syndicat qui a payé le prix de la « neutralité » de cette organisation
syndicale. Le CLA a estimé que cette suspension confirme, une fois de plus, les
atteintes aux libertés syndicales enregistrées dans le secteur de l'Education
nationale et qui commencent à devenir un mode de gestion des conflits du
travail. Face à ces décisions jugées « arbitraires », le CLA déclare sa solidarité
active avec le Syndicat des inspecteurs. Et exige la réintégration immédiate et
sans conditions de M. Chelbi, secrétaire général du
Syndicat des inspecteurs de l'éducation nationale. Le CLA réclame l'arrêt
immédiat des atteintes aux libertés syndicales dans le secteur de l'Education
et le respect du droit d'expression.