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Equipe nationale: Le travail à court terme sera-t-il payant ?

par Kamel Mohamed

Les dernières déclarations de l'entraineur national adjoint, Meziane Ighil, confirment ce qui a été dit par Rabah Madjer, savoir que l'actuel staff technique travaille à court terme et écarte carrément le Mondial-2022 de ses objectifs. Ighil a clairement déclaré que le contrat de l'actuel staff technique se termine en 2019 et doit de ce fait se contenter de préparer la phase finale de la coupe d'Afrique des nations de 2019 au Cameroun. Cela explique la sélection des joueurs trentenaires qui auront du mal à rivaliser avec les jeunes joueurs des équipes nationales africaines en 2019, sachant que l'Algérie a de fortes chances de se qualifier à la phase finale de ce tournoi. Madjer et Ighil ont justifié ainsi la sélection de ces trentenaires par le fait que le FAF ne les a pas engagés pour l'objectif de qualification au Mondial-2022 du Qatar. En d'autres termes, après la CAN-2019, le futur staff technique devrait repartir à zéro et rebâtir une nouvelle équipe en vue de se qualifier au Mondial-2022. Or, la préparation d'une équipe exige plusieurs années ; ce n'est pas en trois ans que le futur sélectionneur national mettra en place une équipe capable d'arracher la qualification au Mondial. L'actuel staff technique devrait savoir que la CAN-2019 demeure un objectif intermédiaire et que le Mondial reste l'objectif suprême de la FAF, sachant que c'est la qualification à une phase finale de coupe du monde qui crée un effet d'émulation chez les clubs et les joueurs et attire aussi les sponsors pour l'équipe nationale. Cependant, il semble que l'actuel staff technique n'est intéressé que par le résultat immédiat, à savoir ne pas se ridiculiser à la CAN-2019, et ne se soucie aucunement de l'avenir de l'équipe nationale. Ighil, qui a fait observer que l'équipe nationale a régressé depuis le départ du Bosniaque Vahid Halilhodzic, doit savoir que ce dernier avait pris son courage à deux mains et avait rebâti l'équipe pour sélectionner de nouveaux jeunes joueurs et arracher la qualification au Mondial-2014.

L'Algérie s'était alors qualifiée au deuxième tour pour la première fois de son histoire. Halilhodzic est ainsi entré par la grande porte dans l'histoire du football algérien, ce que gagnerait à faire l'actuel staff technique qui semble obnubilé par le résultat immédiat. Il faut cependant espérer qu'après 2019, les jeunes joueurs des différentes sélections des petites catégories qui sont en train d'être formés par l'actuel DTN que dirigent Rabah Saâdane et Boualem Charef prennent le relai. Un travail de fond est en train d'être effectué en matière de formation par l'actuelle DTN avec des techniciens qualifiés, mais moins payés que Madjer, Ighil et Menad !