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Destinés aux titulaires de pré-affectations aux Planteurs et à Sidi El-Bachir: 3.900 logements LPL à livrer avant la fin de l'année

par Houari Saaïdia

Le quota livrable, avant la fin d'année, et la viabilisation du site étaient au centre de l'attention du wali, lors de son déplacement, jeudi au pôle urbain de Oued Tlélat.

Combien de pré-affectations concernant le bidonville des ?Planteurs' peut-on honorer et donc combien d'unités peut-on en remettre les clés avant cette échéance ? C'était la question dont il s'agissait.

Le chapiteau mis en place par l'OPGI était truffé de visualisations de données statistiques et de tableaux synoptiques bourrés de chiffres sur le programme LPL de la daïra de Oued Tlélat, pôle et sites « satellites » compris, fort d'une consistance de 18.000 logements, équipements publics intégrés. Une synthèse chiffrée de l'évolution de 2 programmes LPL (RHP) et LPL relatifs aux quinquennats 2005-2009 et 2010-2014. La visite du jeudi n'ayant pas eu pour objectif l'analyse et l'évaluation, a priori, le chef de l'Exécutif local s'est concentré sur le volume du paquet de logements pouvant être livrés, à très court terme, en prévision de l'opération de relogement ciblant les titulaires de décisions de pré-affectation relative au site précaire des ?Planteurs'. Il a mis la pression afin que la quantité prévisionnelle soit portée au maximum, 2.300 unités sur un total de 3.000.

Le directeur de l'OPGI a répondu par l'affirmative à la question : « pouvez-vous atteindre cet objectif avant la fin de l'année ». Entre responsables, parole vaut contrat. Néanmoins, il faudra d'ici-là lever trois contraintes. Si la première qui est liée au fait que le pôle urbain de Oued Tlélat n'est pas couvert par le POS -en cours d'approbation- est, somme toute, une affaire de quelques procédures et formalités, les deux autres contraintes ne sont pas, en revanche, une mince affaire. A savoir : l'absence jusqu'ici de l'amenée d'eau potable et du rejet des eaux usées, du fait que le site n'est pas raccordé à l'émissaire du réseau d'assainissement.

Pôle urbain de Oued Tlélat : 2.300 unités livrées avant la fin de l'année

Débriefé sur place par le wali, le directeur des Ressources en eau (DRE) s'est voulu rassurant quant à l'avancement du projet d'adduction en eau potable (AEP) à partir de Sidi Mansour (Mostaganem) via le MAO ainsi que du branchement au système d'assainissement. Il y a, aussi, par ailleurs la question de l'amenée du gaz à régler. Ceci, alors que le problème d'accessibilité reste entier. A vrai dire, il se fait ressentir, au fur et à mesure, que la nouvelle ville se peuple. Au gré des vagues de relogement successives. Mouloud Cherifi n'a pas fait table rase sur ce point jeudi. La directrice des Travaux publics (DTP) est sollicitée à l'effet de l'éclairer sur l'évolution du projet d'accès à partir de l'Autoroute Est-Ouest, pour un coût estimatif de 600 millions de DA, dont la genèse de l'idée remonte au temps de l'ex ministre du secteur des TP Abdelkader Ouali, précisément, depuis sa visite à Oran en novembre 2015. Elle fait savoir qu'un cahier de charges a été approuvé et envoyé à Alger et que « nous sommes en attente ». En attendant, on est obligé de passer par la ville de Tlélat pour rejoindre ce pôle-ville de 18.000 logements, avec toutes les répercussions sur la circulation et l'ordre public que cela suppose.

Les problèmes d'eau, d'assainissement, de gaz et d'accès

Ouvrant une parenthèse pour rappeler que l'étude du projet avait conçu plusieurs variantes pour cet accès en bretelle qui aura à desservir le nouveau centre de Oued Tlélat, à partir du tronçon Oran de l'Autoroute Est-Ouest, et ce, dans les deux sens de circulation. L'opération suggère la réalisation d'un échangeur, passage supérieur, comprenant la réhabilitation d'une piste agricole, sur un linéaire total de 2,5 km, par le dédoublement et la modernisation de cet itinéraire, situé à 750 m, à l'est du tracé de la variante, pour qu'il soit, ainsi, en adéquation par rapport au flux prévisionnel. Bien entendu, comme il s'agit d'une connexion avec l'Autoroute Est-Ouest, et par conséquent une démarche soumise à l'autorisation de l'Algérienne des Autoroutes (ex- ANA), la DTP a eu à œuvrer, en étroite coordination, avec cet organisme.

D'une consistance globale de 18.000 logements, le programme LPL de la wilaya, implanté à la daïra de Oued Tlélat comprend le nouveau pôle urbain (16.720 unités), les sites de Tafraoui (880 unités), Boufatis (820 unités) et El-Braya (820 unités). En tout et pour tout, sur les 18.000 logements, 5.965 ont été attribués et 12.035 sont en cours de réalisation.

1.600 Logements à livrer en juin pour le RHP- Sidi El Bachir

L'autre chantier LPL supervisé, jeudi, par le wali, le site de 1.600 logements de Sidi El-Bachir, destiné aux familles déjà détentrices de pré-affectations, occupant des habitats précaires dans cette agglomération, à mi-chemin, entre un quartier de banlieue, assez structuré et une localité déstructurée et désarticulée, en zone tampon de la ville. Accueilli à son arrivée par une foule de « villageois » avec de vives revendications exigeant, en substance, un relogement dans les plus brefs délais, après de longues années de patience, et peu après avec de chaudes acclamations et des youyous à son départ, Mouloud Cherifi aura fait, dans l'intervalle ce qu'il fallait faire -et tout ce qu'il pouvait faire, surtout- à savoir : obtenir un engagement ferme de la part des intervenants dans ce projet, l'OPGI, en tant que maître d'ouvrage, en premier lieu, de livrer tout le programme avant juin prochain.