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Le
Koweït, membre non permanent du Conseil de sécurité, a demandé vendredi à cette
instance d'adopter une déclaration appelant à une enquête indépendante sur la
répression israélienne de la «marche du retour» palestinienne, mais les
Etats-Unis ont bloqué cette démarche comme ils l'avaient déjà fait il y a une
semaine, selon des diplomates. «C'est un sujet dont doit s'occuper le Conseil
de sécurité», avait déclaré dans l'après-midi à la presse l'ambassadeur du
Koweït à l'ONU, Mansour al-Otaibi. Il avait précisé
avoir demandé au Conseil l'adoption d'une déclaration identique à celle déjà
présentée la semaine dernière et qui avait été alors bloquée par les
Etats-Unis. Vendredi, Washington s'est à nouveau opposé à une saisie du Conseil
de sécurité et a interrompu une procédure de silence qui devait conduire à
l'adoption du texte, selon un diplomate d'un pays membre du Conseil de sécurité
ayant réclamé l'anonymat, cité par l'agence AFP. Si la plus haute instance de
l'ONU ne fait rien, «cela encourage Israël» dans ses opérations contre les
Palestiniens et ces derniers se réservent la possibilité de saisir l'Assemblée
générale de l'ONU (193 pays) pour obtenir un «mandat« visant à ouvrir une
enquête internationale, avait indiqué dans la journée l'ambassadeur palestinien
à l'ONU, Riyad Mansour.
Neuf morts et 500 blessés Un journaliste palestinien travaillant pour l'agence Ain Media, basée à Ghaza, blessé vendredi par des tirs de soldats de l'armée de l'occupation israélienne est décédé, a annoncé hier samedi dans un communiqué le ministère palestinien de la Santé. Il s'agit du journaliste Yasser Mourtaja. Une vidéo prise au moment où il était transporté vers un centre de soins le montre portant une veste sur laquelle était mentionné «presse». Au total, neuf Palestiniens sont morts sous les balles de l'armée israélienne à la frontière vendredi, selon le ministère qui a aussi annoncé la mort, des suites de ses blessures par balle d'un homme de 20 ans, Hamza Abdel Aal. Près de 500 Palestiniens ont également été blessés par balles, a ajouté le ministère. Le 30 mars, au début d'une série de manifestations palestiniennes pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus de Ghaza par Israël, les violences ont coûté la vie à 19 Palestiniens et blessé quelque 1.400, la journée la plus sanglante depuis l'agression israélienne en 2014. Le mouvement de protestation, baptisé «la marche du retour», prévoit des rassemblements et campements durant six semaines à la frontière pour réclamer «le droit au retour» de quelque 700.000 Palestiniens chassés de leurs terres. |
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