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Annaba: Sale temps pour les revendeurs de voitures

par A. Ouelaa

Depuis l'annonce par le ministère de l'Industrie des prix des véhicules à leur sortie d'usine, qui ont donné froid au dos à ceux qui tiraient des profits démesurés sur le marché des véhicules, puis l'appel au boycott pour l'achat des véhicules sur les réseaux sociaux, ont eu l'effet d'un véritable séisme, tant chez des concessionnaires que leur relais qui accaparaient le gros des arrivages, par des tours de ?'passe-passe'' dont ils ont le secret, faisant au passage prolonger le temps d'attente chez ceux qui attendent de disposer de leurs véhicules. Ces réseaux bien huilés écoulaient, avec la complicité de certains concessionnaires, les véhicules au gré de leur humeur dans le marché. La fourchette des bénéficies, selon la marque et le type du véhicule, oscille entre 15 et 30 millions de cts. C'est-à-dire que si une voiture auprès d'un concessionnaire coûte 140 millions de cts, vous l'avez, en évitant huit mois ou une année d'attente, à 155 ou 160 millions de cts. Un commerce florissant pour les concessionnaires malhonnêtes et leurs relais ou courtiers, en l'absence de contrôle des services concernés dont certains trouvent leur compte dans l'anarchie qui caractérise ce marché. En face du café Echaab, où l'on trouve des voitures pour la plupart luxueuses et rutilantes, c'est l'animosité totale chez les vendeurs. L'un d'entre eux, un habitué de ce business, nous a déclaré que le marché des véhicules traverse la pire période de son histoire. Il n'y a ni vente ni achat, c'est la stagnation. Et ceux qui ont sous la main plusieurs véhicules, ils ne parviennent même pas à les vendre à leur prix d'achat. Les prévisions de tous pour engranger des bénéfices de l'ordre de 10 ou 20 millions sont parties en fumée. Les choses se sont aggravées avec la baisse drastique de 40 millions de cts des prix par certains concessionnaires, à l'image de la KIA Picanto et qui sera suivie par d'autres marques. Enfin, il est à espérer que d'ici deux ou trois mois avec le boycott, le marché des véhicules retrouve son équilibre et les partisans du moindre effort, ces parasites de la spéculation, n'auront qu'à s'en prendre à eux- mêmes.