Quand la détention d'une arme à feu, un
pistolet en l'occurrence, conduira à la prison. L'affaire traitée par le
tribunal criminel près la cour de justice de Tébessa dont les faits remontent
au 21 novembre 2017. Ce jour-là, à Morsott, localité
sise au nord de la wilaya, les services de police compétents ont eu vent
concernant une transaction de vente d'une arme de guerre, en possession d'un
jeune. De là, les enquêteurs élargirent leurs investigations qui permirent
l'interpellation de 4 autres personnes. Vint le jour du procès, le premier
accusé reconnut la propriété de l'arme comme étant lui appartenir, un pistolet
hérité de son grand-père de l'époque coloniale, et que sa mère interdisait à
quiconque de le toucher, un objet d'une valeur patrimoniale, tant il
représentait la période de la guerre de libération nationale, selon elle. Le
juge président de la séance interrogea l'accusé «pourquoi aviez-vous emporté le
pistolet en dehors de chez vous, alors que votre mère vous l'interdisiez ?».
L'accusé répondit «j'avais un ami qui voulait prendre une photo-souvenir avec
cette arme». Le magistrat encore lui «c'était donc pour le besoin d'une
photo-souvenir, pourquoi aviez-vous laissé l'arme avec votre ami et vous vous
étiez dirigés au centre-ville ?». L'accusé «c'était pour une urgence». Le juge
«et vous n'étiez jamais revenu». L'accusé «j'avais été arrêté par les forces de
police». Son ami affirma lui aussi qu'il avait l'intention de prendre une photo
avec l'arme, ramenée par son camarade de la maison et n'y avait aucune histoire
de vente, tout en réfutant le quelconque lien avec les autres accusés. Les 3
autres accusés à leur tour nièrent toute relation avec l'affaire. Dans son
réquisitoire, le représentant du ministère public releva que le pistolet était
chargé de munitions, en indiquant que les accusés se contredisaient dans leurs
déclarations, plus que cela les accusés avaient indiqué qu'ils avaient été
violentés, or le rapport du médecin et les certificats médicaux établis
soutenaient le contraire. Après les délibérations, 2 des accusés ont écopé de 3
ans de prison ferme, au moment où les autres ont bénéficié de l'acquittement.