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Ouverture, hier, de la 21ème édition du Salon de l'équipement médical ?SIMEM': Les opérateurs insistent sur l'impact «négatif» de la loi sur les importations

par Mokhtaria Bensaâd

S'adapter ou changer de créneau, deux solutions, selon certains importateurs de matériel et équipement médical, que la nouvelle loi sur l'importation a imposé aux opérateurs économiques, sans donner le temps nécessaire pour être à la page de cette nouvelle mesure. C'est l'avis de la majorité des participants à la 21ème édition du Salon international du mobilier hospitalier et de l'équipement médical (SIMEM) ouvert, hier, au Centre des Conventions d'Oran (CCO) jusqu'au 7 avril. Si nombreux ont été les professionnels dans l'immobilier et équipement médical à manquer à ce rendez-vous à cause de cette nouvelle loi, les présents n'ont pas hésité à s'exprimer, avec amertume, sur l'impact de cette mesure sur leur activité. C'est le cas du représentant de la Société spécialisée en ultra-son Algérie ?Ultra sound For Hitachi' qui considère que la nouvelle loi sur l'importation et la dévaluation du dinar ont donné du fil à retorde aux fournisseurs pour résister, dans le marché. Selon le même interlocuteur, malgré les difficultés rencontrées, la société tente, tant bien que mal, de garder les mêmes prix afin de préserver la clientèle. Pour le responsable commercial de la SARL ?Samibi Medical', les importateurs ne trouvent pas leurs comptes avec la nouvelle disposition qui exige «de constituer une provision financière préalable, couvrant 120% du montant de l'importation, au moment de la domiciliation, devant intervenir, au moins, 30 jours avant l'expédition des marchandises».

De plus, affirme le responsable commercial, «le fournisseur n'a plus le droit de stocker la marchandise, il importe selon la demande et il ne peut encaisser son argent que des mois, voire des années après». Quant à la représentante de ?Medica Tech', spécialisée dans l'importation et la distribution du matériel médico-chirurgical, elle estime que cette nouvelle loi a été un véritable obstacle pour les nouvelles sociétés qui n'ont pas pu résister sur le marché et ont préféré changer de créneau et devenir de simple revendeur.

Conséquence, une augmentation des prix n'est pas à écarter vu que le nombre des importateurs va diminuer alors que le nombre des revendeurs va augmenter. Du côté des fabricants, moins de problèmes, selon le représentant de la ?MED FA', spécialisée dans la fabrication de mobilier médical. Cette société, créée dans le cadre de l'ANSEJ, en 2015, fait son chemin dans le marché de l'équipement médical grâce à cette loi qui a encouragé la production locale. Cependant les 20% du marché public, destinés aux jeunes entrepreneurs, ne sont pas applicables conformément à la réglementation et c'est le grain de sable qui peut enrayer la machine.