En considération que Constantine représente un pôle par excellence des industries pharmaceutiques, la conservation des forêts de Constantine s'atèle à l'élaboration d'un cahier des charges destiné aux potentiels investisseurs dans la filière des plantes médicinales et aromatiques qui ne manquent pas dans la wilaya. Selon le sous-directeur chargé de la faune et de la flore à la conservation des Forêts de Constantine, M. Saighi « nous avons créé et installé un conseil interprofessionnel des plantes médicinales et aromatiques de la wilaya et ce, à la fin du mois de mars dernier.

Ce conseil est composé de cadres de la conservation, des investisseurs, des herboristes, des gérants de pépinières, mais aussi de chercheurs universitaires, dans ce domaine.

Et dans ce cadre et à l'effet d'en assurer une exploitation industrielle et économique, nous sommes en train de confectionner un cahier des charges rigoureux, avant d'ouvrir le domaine aux investissements qui se feront de façon codifié et non laissé à l'improvisation ». Il poursuit « en parallèle, nous avons, déjà, commencé à déterminer les gisements des plantes en question, dans les montagnes de la wilaya, à savoir : les forêts de Chattaba, de Djebel Ouahch, El M'ridj, etc ». Et de souligner que des sorties sur le terrain sont prévues ,ces jours-ci, pour voir et déterminer, avec précision, la dominance desdites plantes, dans ces gisements. Ceux où cela est avéré, explique-t-il, seront alors mis à disposition pour une exploitation industrielle. De même que parallèlement nous allons voir avec les opérateurs intéressés, pour qu'ils investissent dans ces plantes dans des parcelles de terrains, hors de la forêt, et situés dans les exploitations privées ou autres et pour leur compte. Cela, note-t-il, pour atteindre les quantités industrielles nécessaires aux besoins de leur activité. Le but visé, par tous ces préparatifs d'organisation et de codification préalable, est de faire en sorte qu'il y ait une coordination entre les laboratoires, les herboristes, les investisseurs potentiels. Car l'exploitation des plantes médicinales et aromatiques, intéresse, bien-sûr, le pôle pharmaceutique, et 3 à 4 laboratoires les utilisent pour la fabrication de produits vendus dans les pharmacies. C'est prévu, en outre, pour d'éventuelles exportations. Sans oublier, dira-t-il, que ces plantes peuvent, également, intéresser les industries agro-alimentaires, qui en font, déjà, un usage similaire, dans différents produits distribués sur les marchés ».