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Réalisés il y a plus de cinq années: Une centaine de locaux commerciaux à l'abandon à Aïn El-Turck

par Rachid Boutlelis

Une centaine de locaux commerciaux a Aïn El-Turck, réalisés dans le cadre du programme du président de la République pour endiguer le phénomène du chômage, sont livrés à eux-mêmes, et ce cinq années après leur réalisation. Au fil des ans, la situation de ces locaux ne cesse de se dégrader. La situation de déliquescence dans laquelle végètent depuis des années les locaux commerciaux ainsi que celle du marché de proximité, installés dans la municipalité d'Aïn El-Turck, ne semble, à priori, pas encore être près de connaître son dénouement. Ce malheureux état de fait, vivement décrié par les bénéficiaires et par les riverains domiciliés dans les abords des structures en question, a été à l'origine de plusieurs sit-in des concernés, qui ont exprimé leur ras-le-bol. Il importe de noter que l'ensemble des locaux, inscrits dans le cadre des dispositifs CNAC, ANSEJ et ANGEM, n'ont toujours pas été occupés par leurs bénéficiaires, et ce au même titre que le marché de proximité de Haï Nakhil, dans ladite municipalité. La confection des listes des bénéficiaires, ayant été à chaque fois vivement contestée par les postulants, qui n'ont pas hésité à manifester et même à assiéger le siège de l'APC et celui de la daïra d'Aïn El-Turck, a été toujours décriée par les postulants qui se sont sentis lésés. Cependant, les bénéficiaires refusent toujours d'occuper leur nouveau lieu de travail, et ce en invoquant notamment la détérioration de ces locaux, l'absence d'électricité et d'eau courante ainsi que leur éloignement, voire leur isolement, en ce qui concerne ceux installés dans le quartier d'El-Bahia, situé à mi-chemin du village côtier de Cap Falcon. Du coup, la décision de la délocalisation de l'actuel marché de fruits et légumes de ladite commune est renvoyée aux calendes grecques, et ce au grand dam des habitants domiciliés à l'intérieur et les abords immédiats, qui ne cessent de dénoncer les multiples contraintes et autres désagréments causés sur leur cadre de vie. Toujours est-il qu'un autre son de cloche se fait aussi entendre chez d'autres postulants, des ex-propriétaires de kiosques ayant été démolis pour les besoins de projets d'utilité publique, qui s'estiment avoir été marginalisés dans cette distribution, en dépit d'une attestation d'indemnisation qui leur a été délivrée en 2010 par l'APC de l'époque et qui leur ouvre droit au bénéfice d'une table dans le nouveau marché de proximité, sis à Haï Nakhil dans la commune d'Aïn El-Turck. Notons à ce propos que certains bénéficiaires ont, pour leur part, formulé des réserves, au lendemain de la distribution, et ce au sujet des positionnements des locaux attribués, répartis à travers les trois sites cités en préambule. Livrés aux mignardises de la nature et aux actes de vandalisme depuis leur réalisation, ces locaux commerciaux et le marché de proximité, qui ont constitué le principal vecteur de toutes les spéculations véhiculées sur la place d'Aïn El-Turck, se sont dégradés au fil des jours, au point de nécessiter une opération d'envergure de restauration.