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Constantine - Sit-in des «exclus» et «oubliés» du logement social

par A.El Abci

63 familles portées sur la liste des bénéficiaires des 1.550 logements faisant partie des 3.000 appartements de Massinissa récemment attribués, qui ont été écartées du tirage au sort et auxquelles il a été demandé de faire des recours, se sont rassemblées hier devant la daïra pour s'enquérir et voir où en est leur dossier.

Des dizaines d'autres «oubliés» du relogement venant du quartier de la Poudrière, de la cité Boudraa Salah «terrain Benchergui, de celle de l'Emir Abdelkader (ex- Faubourg Lamy) et de Bardo, dont les dossiers ont été transférés pour bénéficier de logements sociaux et qui attendent sans nouvelles depuis, se sont joints à la manifestation.

Les 63 familles auxquelles l'OPGI a refusé de remettre les convocations pour assister au tirage au sort organisé dans la salle des expositions Ahmed Bey, ou Zénith, dissimulaient difficilement leur colère.

Selon leur représentant, M. Abdelhamid, «c'est à ne rien comprendre. J'avoue que pour ce qui me concerne j'ai encore des difficultés à croire que pareille chose nous est arrivée». «Alors que nous figurons tous sur la liste des bénéficiaires du 2ème quota de logements des 1.550 appartements faisant partie des fameux 3.000 logements de type social de la cité de Massinissa, nous avons été surpris de n'être pas concernés par le tirage au sort, et les responsables nous ont conseillés de faire des recours.

Nous avons alors pris notre mal en patience et décidé de déposer, tout de suite après, nos dossiers à la commission de la daira chargée du traitement des cas litigieux dans ce domaine. Seulement, beaucoup d'entre nous commencent à voir qu'il y a anguille sous roche dans cette affaire, dira-t-il, en plus du fait qu'ils s'impatientent car il faut savoir que depuis le 19 mars dernier, c'est le silence radio à la commission de daïra. Dans ces conditions nous avons décidé de venir voir le chef de la daïra, mais en vain. Malheureusement, il a continué à recevoir les personnes munies d'une convocation officielle, mais pas nous».

C'est le même refus qui a été signifié à la cinquantaine d'autres familles originaires de quatre cités d'habitations précaires, non touchées par les opérations de relogement et qui ont en poche des décisions de pré-affectation pour le logement social depuis 2013. Et que l'impatience ronge également, disent-ils.