Oran, de par sa position géographique, a déjà été exposée à de terribles inondations. A chaque hiver, les Oranais vivent le calvaire. Le moindre déplacement, la moindre activité se transforment en épopée et en épreuve «décathlonienne». Rues et ronds-points gorgés d'eau, quartiers inondés par les eaux pluviales et la boue.

Dans ce contexte et pour faire face aux inondations et aux stagnations des eaux durant la saison hivernale, la commune de Sidi Chahmi a pris plusieurs mesures. Une enveloppe budgétaire de près de 800 millions de centimes a été débloquée pour le lancement d'une grande opération d'entretien et de nettoyage du réseau des eaux pluviales et vidange des fosses septiques à travers quelques quartiers de la commune.

Deux entreprises ont été ainsi désignées pour le lancement d'une opération d'entretien et de nettoyage du réseau des eaux pluviales au niveau du chef-lieu de la commune, à Sidi Maarouf, Haï Nedjma (ex-Chteïbo), Haï Emir Abdelkader (ex-Saint Rémy) et Haï Essabah. Une autre opération de vidange de fosses septiques à travers quelques quartiers de la commune est aussi prévue (un avis d'appel d'offres a déjà été lancé pour cette opération, mais aucun pli n'a été reçu jusqu'à présent). Ces opérations vont permettre de faire face aux inondations surtout que plusieurs quartiers ont été submergés par les eaux lors des dernières précipitations. Des cités entières souffrent à la moindre pluviosité, des flaques et lacs d'eaux pluviales se constituent en obstruant tout accès et toute circulation automobile. Les habitants gardent en mémoire l'inondation d'une grande partie de Sidi Chahmi, il y a quelques années, et chaque petite averse fait naître un sentiment d'inquiétude. Il y a lieu de signaler que la protection de certaines communes contre les inondations est l'une des priorités du secteur de l'hydraulique à Oran. Dans ce cadre, un schéma directeur contre les inondations a été élaboré. Le schéma vise à identifier les zones à risques et les mesures à prendre. A ce titre, d'importants projets de rénovation et de réhabilitation de réseaux d'assainissement et des eaux pluviales ont été lancés. Parmi les communes touchées par ces projets, on cité celles de Sidi Chahmi et El Braya. Pour rappel, trois zones inondables se trouvant dans les communes d'Oued Tlélat, El Mouhgoun et Bir El Djir, entre autres, ont été identifiées par la Protection civile. Les mêmes services indiquent que le risque des inondations est dû au facteur humain, surtout lorsqu'il s'agit des constructions érigées aux abords des oueds et à l'obstruction de leurs lits, ce qui provoque le débordement des eaux et, par la suite, des inondations.