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Constantine - Hanoune s'en prend au ministre des Affaires religieuses

par A. Mallem

En tournée dans l'est du pays pour prendre contact avec les militants de son parti et « rencontrer la population », a-t-elle indiqué, Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a présidé hier à la salle Ahmed-Bey de Constantine une réunion avec les cadres de son parti venus de 7 wilayas de la région pour réitérer les positions du PT quant aux questions politiques de l'heure, donner son appréciation sur les questions de politique intérieure et de politique internationale. Mme Hanoune a annoncé la couleur en plaidant pour la création d'une Assemblée constituante et en faisant de cette question son cheval de bataille pour les échéances futures. Elle annoncera à ce propos qu'elle se trouve en tournée dans la région de l'est du pays et qu'elle avait tenu le même rassemblement la veille dans la ville de Annaba. Elle vise, dit-elle, à travers cette tournée, à mobiliser l'opinion et à collecter le maximum de voix chez les militants de son parti aussi bien qu'auprès de la population en général. Abordant ensuite la conjoncture socioéconomique et politique que traverse le pays, Louisa Hanoune, fidèle à son style offensif, n'a pas hésité à qualifier cette situation de « bombe à retardement ». Elle a critiqué la situation dans laquelle se trouvent plusieurs secteurs, notamment la Santé, les Affaires religieuses et l'Enseignement supérieur. Elle s'étendra cette fois sur le secteur des Affaires religieuses. S'adressant au ministre en charge de ce secteur, elle dira : «Je ne comprends pas pourquoi il disculpe le wahhabisme en affirmant que cette idéologie est étrangère au terrorisme alors que c'est la quintessence même du terrorisme ». Et abordant la politique étrangère, Hanoune a critiqué aussi la politique extérieure de l'Algérie et sa position vis-à-vis de la crise au Yémen. Puis, sans transition, la secrétaire générale du PT a critiqué aussi la politique d'austérité engagée dans le pays et a plaidé pour l'ouverture d'un dialogue et la concertation entre toutes les forces politiques et sociales du pays pour la résolution des problèmes soulevés. Enfin, elle plaide pour l'ouverture d'un débat public sur toutes ces questions et d'autres qui concernent l'avenir du pays.