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«Des projets dans le cadre du Calpiref piétinent sur un espace vert»: Sit-in à Canastel

par Houari Barti

  Le quartier de Canastel fait encore parler  de lui. Et encore une fois, c'est pour une question de foncier que des habitants ont tenu hier un sit-in pour contester l'ouverture de chantiers de projets qui auraient été décidé par le Comité d'Assistance pour la Localisation et la Promotion de l'Investissement et Régularisation du Foncier (CALPIREF), dans un terrain qui a vocation d'espace vert selon le Plan d'occupation du sol (POS).

Il s'agirait, selon les contestataires, de trois projets prévoyant une clinique privée, une promotion immobilière et un hôtel. Mais rien n'est moins sûr, selon nos interlocuteurs, vu qu'aucune plaque détaillant la nature et les autorisations de ces projets n'est érigée sur les chantiers en question.

« Les habitants des coopératives El Mawlid, Tekkouk Adda, Errahmane et Hasni Benyahia de Canastel ont été surpris par le lancement de travaux par deux entreprises privées pour la réalisation, en toute discrétion, au niveau d'un site censé abriter une aire de jeu et des espaces verts au profit de la population », affirment les habitants du quartier dans une missive adressée au wali d'Oran et dont une copie nous a été transmise. «Aucun panneau de signalisation n'a été érigé à ce jour par les chantiers contrevenant, ce qui est totalement contraire à la réglementation en la matière, et ce, en dépit de plusieurs écrits de dénonciation qu'on n'a cessé d'adresser aux autorités locales depuis le 25 septembre 2017 », précisent-ils. Ceci étant dit, le wali d'Oran, M. Cherifi Mouloud, a été saisi officiellement sur ce dossier, à l'occasion de la dernière réunion de l'APW, et a instruit le chef de la daira d'Oran pour diligenter une commission d'enquête», mais à ce jours, soulignent-ils, « aucun responsable ou membre de la dite commission n'a pris attache avec les représentants des habitants pour écouter leurs doléances, ni leur position sur la question. » Autre point qui est signalé, c'est celui de l'absence total d'équipement à utilité publique au niveau de cette zone. A cet égard, les habitants des coopératives concernées au niveau du quartier de Canastel ne manquent pas de se questionner sur «les critères utilisés par le CALPIREF» pour affecter les projets d'investissement dans tel ou tel quartier, et se demandent si de telles affectations « répondent à des besoins identifiés par des études ou des enquêtes sur le terrain auprès des populations concernées ou de leurs représentants.» Autant de questions qui restent en suspens vu «l'opacité» qui caractérise ce type de dossiers, dénoncent-ils.