Au niveau de l'auditorium de
l'université Akli-Mohand-Oulhadj,
la faculté des lettres et des langues vient d'organiser, pendant deux jours
consécutifs, un colloque international sur «La place de la langue arabe dans
les réseaux de communication et sociaux, les outils de communication, les
médias et les blogs multimédias». Ce séminaire scientifique a réuni des
enseignants de rang universitaire, des chercheurs de plusieurs universités du
pays et de l'étranger, notamment du Maroc, de Tunisie, d'Egypte, de Libye et
d'Arabie Saoudite. Le coup d'envoi des travaux a été donné par le Dr Salah Belaïd, président du Haut Conseil de la langue arabe, et le
recteur de l'université de Bouira, le Pr. Noureddine
Ben Ali Cherif. Dans les faits, les participants à ce colloque ont essayé «
d'évaluer le degré d'utilisation de la langue arabe par les moyens
technologiques de communication, plus particulièrement les réseaux sociaux et
les blogs multimédias, avec notamment des expositions d'études sur les cas de
différents pays, comme le Maroc ou l'Arabie Saoudite», a précisé le président
de ce séminaire, le Pr. Boualem Tahraoui.
Ce dernier ajoutera: «Il est question également, pour
nous les participants, de proposer des alternatives pour le développement de la
place de cette langue et la promotion de son utilisation dans le domaine de la
communication et des échanges via Internet». D'autres professeurs s'accorderont
à dire que «dans la situation actuelle, la langue arabe est confrontée à un
grand défi, c'est-à-dire dans les pays où elle est exprimée, ce qui l'oblige à
s'ancrer fermement dans le domaine de l'exploitation, de la portabilité et de
la délibération, et à exprimer librement tous les développements, idées et
produits, dans les émissions de télévision, dans les stations de divertissement
ou dans les sites Internet». Nous avons compris d'après les intervenants qui se
sont succédé à la tribune que la langue arabe est confrontée à plusieurs défis.
Et que la nature de ces défis réside dans plusieurs facteurs. Et surtout «de
l'étendue de la jurisprudence en langue arabe, qui permet aux médias arabes
d'entendre les avantages du discours médiatique en termes d'engagement envers
les caractéristiques linguistiques de l'arabe». En somme, tout un interminable
chantier qui attend les concernés, pour développer cette langue qui a été prise
en otage pour des considérations autres que son épanouissement. Parmi les
recommandations qui ont découlé de ce séminaire figurent la nécessité de
rehausser la place de la langue arabe dans les programmes de formation dans le
domaine informatique, de mettre à jour les facultés de la langue arabe,
l'obligation de créer des logiciels et l'organisation des ateliers périodiques
au profit des usagers.