Les vols de bétail se multiplient, plusieurs exemples récents en
témoignent, dans les zones rurales de la wilaya de Chlef.
Le dernier en date remonte à dimanche passé ou trois vaches laitières ont été
volées au niveau d'une écurie de fortune sise dans la comme d'Ouled-Farès, a-t-on appris d'un membre de la famille du
propriétaire. Selon ce dernier, « les vols n'ont jamais cessé et les habitants
appréhendent la nuit de peur de découvrir le lendemain leurs biens volatilisés
». Toujours selon notre interlocuteur, « les voleurs de bétail sont quelquefois
armés et surtout organisés, ce qui dissuade les habitants de toute opposition
». Et de réclamer « le droit d'utiliser leurs propres armes pour se défendre
sans pour autant être poursuivis par la justice dans le cas de la légitime
défense». Cependant, il faut souligner que voler un cheptel composé de
plusieurs têtes de vaches nécessite une logistique assez importante, démontrant
ainsi que les voleurs ne lésinent pas sur les moyens pour s'approprier les
biens d'autrui. Pour dissuader les voleurs, certains vétérinaires préconisent
le marquage du bétail. En effet ce dernier est absolument essentiel, et pas
uniquement pour des questions de traçabilité. En matière de protection contre
le vol, le marquage permet de prouver à qui le troupeau appartient. Il peut y
avoir plusieurs témoins d'un vol, mais s'il ne peut pas être prouvé à qui
appartient le bétail, le voleur pourrait ne jamais être poursuivi. Le marquage
peut être réalisé par une étiquette à l'oreille, un tatouage dans l'oreille ou
par un marquage cutané. Le tatouage dans l'oreille est une manière économique
d'identifier le bétail de manière permanente. Autre mesure qui pourrait être
prise pour se protéger contre les prédateurs humains, les caméras de
surveillance mais cela a un prix apparemment hors de la portée des fellahs.
Cependant, il faut reconnaitre qu'il est impossible d'éradiquer totalement le
vol de bétail.