Après au moins quatre reports, le tribunal administratif de la cour
de Sidi Bel Abbès a rendu son verdict hier dans
l'affaire du manège qui a défrayé la chronique. La décision de la justice a
été, a-t-on appris de source autorisée, «l'annulation de l'acte de concession
établi en 2006 ». Pour la première fois, a-t-on relevé, le dossier du manège a
été très bien défendu par Maitre Agha Youcef, un jeune avocat qui a choisi
d'aller dans le fond de l'affaire pour convaincre les juges. C'est une
procédure, a-t-on appris, qui a été enrôlée en juin dernier pour ouvrir la voie
à une dure bataille juridique menée en silence par ce jeune avocat qui en a
fait une question d'honneur. Pour en revenir à l'affaire, il faudra ne pas
omettre de signaler l'engagement de l'ancien wali Hattab
Mohamed qui s'est saisi du dossier pour demander une commission d'enquête du
ministère de l'Intérieur qui avait autorisé la commune à aller en justice pour
le seul objectif de récupérer le manège. Au grand dam de la population, et après
le départ de l'ancien wali vers la wilaya de Bejaia, l'affaire a pris une autre
tournure qui a donné le tournis à toute une population qui n'a pas cessé
d'exprimer sa colère et son indignation par des mouvements de protestation.
Le maire sortant a signé pour le concessionnaire du manège en date
du 5 novembre dernier, un acte de vente du manège et de l'assiette de 9
hectares pour une somme globale qui avoisine les 4 milliards de centimes. De
source proche du dossier, il est signalé que l'acte de vente établi entre le
maire sortant et le concessionnaire du manège devant un notaire domicilié à Sedrata à l'Est du pays sera considéré comme nul et non
avenu du fait qu'il s'est basé sur l'acte de concession dans toutes ses
clauses. Le nouveau maire, M. Adda Boudjellal Tewfik, avait il y a plus de 2 mois déposé une plainte dans
le pénal. Le parquet du tribunal de Sidi Bel Abbès
devrait, à en croire nos sources, engager une instruction sur le dossier. Il
convient de signaler que l'affaire pourrait être portée devant le conseil
d'Etat. Pour cela, le bâtonnat de Sidi Bel Abbès
s'est engagé publiquement à défendre l'affaire devant cette haute instance
juridique. C'est une autre bataille juridique qui sera engagée et qui sera
suivie de près par la société civile.