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Le village de Cap Falcon tombe en décrépitude: Des rassemblements pour exiger l'amélioration du cadre de vie

par Rachid Boutlelis 

  Régulièrement, depuis ces dernières années, les habitants du village côtier de Cap Falcon, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, tentent d'attirer l'attention des responsables concernés sur la dégradation de leur cadre de vie, qui va crescendo au fil des jours. Nos interlocuteurs affirment «avoir adressé des doléances à plusieurs reprises pour revendiquer une opération d'aménagement à même d'améliorer un tant soit peu le cadre de vie dans ce prestigieux village, pierre angulaire de la zone d'extension touristique, ZET, par excellence, qui représente, au même titre que son illustre phare, un véritable pan de l'histoire contemporaine de cette région côtière. Le pitoyable état de la voirie et celui de l'éclairage public et l'irrégularité des rotations de la collecte des ordures sont mis en exergue sur la longue liste de revendications des habitants. Selon le constat établi sur le terrain, le principal accès à la première plage est submergé par les eaux usées, qui charrient toutes sortes d'immondices, dégageant une odeur nauséabonde. La principale plage de cette crique, qui a inspiré, dans un passé encore vivace, les confectionneurs des cartes postales et n'avait absolument rien à envier aux stations balnéaires de renommée du Vieux continent, est malheureusement logée à la même enseigne. La seule petite aire de jeux, mitoyenne à l'unique école primaire, qui est surchargée à l'extrême, se trouve dans un état déplorable en raison d'une part de l'absence de civisme et d'un manque d'entretien d'une autre part. «On ne se rappelle de l'existence de ce lieu qu'à la veille de l'ouverture de la saison estivale et ce, à travers de piteuses opérations de bricolage, effectuées précipitamment sur la façade, pour sauver la face, lors d'une visite d'un haut responsable », ont fait remarquer nos interlocuteurs avant de s'interroger «pourquoi donc ne pas avoir étendu à notre village la grande opération d'aménagement urbain, qui a ciblé quelques années auparavant le boulevard des Dunes, situé à mi-chemin?» Des parents de collégiens dénoncent aussi l'absence de transport scolaire assurant la navette entre leur village et la commune d'Aïn El Turck. «Il n'existe pas de CEM dans notre lieu de résidence et nos enfants sont confrontés à un véritable calvaire, notamment en hiver, pour se rendre à la commune d'Aïn El Turck. Souvent, ils poireautent au bord de la route sous de fortes averses pour guetter un taxieur clandestin », se sont insurgés nos interlocuteurs. Les habitants revendiquent également la réalisation d'un bureau de poste dans leur village. « Plus d'une demi-journée m'est nécessaire pour consulter mon avoir et/ou pour effectuer un retrait au bureau de poste du chef-lieu. C'est aberrant, plus particulièrement pour nous autres personnes âgées, qui ne disposent pas d'un véhicule » s'est insurgé un retraité. Un autre sexagénaire a déploré « notre lieu de résidence se transforme au fil des jours et dans l'indifférence de tout un chacun en un véritable douar ». D'autres remarques encore plus lourdes de sens ont été formulées par nombre de riverains de Cap Falcon, abordés à ce sujet par le Quotidien d'Oran. Toujours est-il que la zone d'extension touristique tombe en décrépitude au fil des jours et ce, à la faveur de l'avancée effrénée de la bidonvilisation sous toutes ses formes au vu et au su de tout un chacun. Le regard de l'automobiliste de passage dans cette zone, est vivement agressé par l'alignement de masures hideuses, qui s'étend insidieusement au bord de la mer et dont certaines, visibles à l'œil nu, ont été construites, ces dernières années, à proximité de la route reliant le village de Cap Falcon à la petite localité des Coralès.