Ils sont près de 40.000 enfants atteints d'infirmité motrice, d'origine cérébrale (IMC), recensés en Algérie dont presque 20%, à Oran. Le nombre des enfants atteints de cette maladie acquis soit au moment de la naissance, soit durant les premiers mois de la vie, soit au cours des derniers mois de la grossesse, est en constante augmentation et leur souffrance ne cesse d'augmenter aussi. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, cette maladie n'est pas encadrée par des dispositions réglementaires protégeant cette catégorie de handicapés. A Oran, l'Association ?RAJAA', la seule dans la région qui prend en charge cette catégorie essaye, tant bien que mal, d'aider cette frange. Toutefois, cette association a fermé les portes devant ces enfants, depuis le 21 décembre dernier. « Pour manque de moyens financiers, notre association n'a pas pu supporter les frais de location, et les travaux du nouveau centre sont à l'arrêt, aussi pour des contraintes d'ordre financier dira M. Ouzani président du ?RAJAA'. Et d'ajouter « on a pu, quand même, aménager une partie du rez-de- chaussée, et on va essayer de rouvrir le 1er avril prochain, pour accueillir les enfants. Toutefois, dans cet espace on ne peut pas prendre en charge tous les enfants, surtout que la liste d'attente comporte une quarantaine d'enfants ». Le centre permettra aux IMC de recevoir la thérapie adéquate dans un même espace. Il permettra également de faire une évaluation permanente de l'état d'infirmité avec des techniques appropriées. Des efforts ont été consentis, c'est vrai, mais beaucoup reste à faire ou à parfaire. «Les travaux du centre ont été suspendu pour manque d'aide », soulignent notre interlocuteur. Les parents (dans leur majorité sont démunis) des IMC lancent « un ultime appel aux donneurs et aux autorités, pour les aider à voir leur rêve se concrétiser ». Ce centre, le premier à l'échelle nationale, est en, cours de réalisation dans la zone USTO, îlot 111, à Bir El-Djir sur une superficie de 1.000 m². Le problème de transport a été aussi soulevé par les parents, qui souhaitent une prise en charge de ce volet par les autorités. L'infirmité motrice cérébrale (IMC) se traduit par des troubles de la motricité touchant le mouvement et la posture et/ou certaines fonctions cognitives qui regroupent le langage, le savoir-faire, la reconnaissance visuelle et les fonctions exécutives qui organisent et contrôlent les actes volontaires.