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Nuit cauchemardesque pour les habitants des bidonvilles: La partie basse d'Aïn El-Turck envahie par les eaux pluviales

par Rachid Boutlelis

Les averses, accompagnées de rafales de vent, qui se sont manifestées dans la nuit du samedi au dimanche, ont suscité la peur parmi les familles domiciliées au niveau de la partie basse de la municipalité d'Aïn El-Turck et les occupants des bidonvilles essaimés à travers cette zone. En effet, les riverains de cette partie de la commune ainsi que les occupants des regroupements de constructions illicites ont passé une nuit blanche de crainte que leurs maisons ne soient envahies par les eaux pluviales. Selon des sources concordantes, des effondrements et des inondations ont été signalés dans cette zone et dans les bidonvilles qui longent la façade maritime de la localité de Claire Fontaine et celle de Paradis-Plage. Hier matin, les riverains habitant cette zone étaient pour la plupart affairés à réparer les dégâts causés la veille par les averses et les vents. Certains, qui ne semblent pas avoir fermé l'œil durant la nuit, ont carrément fait sortir leurs meubles et autres effets personnels pour dégager la boue, qui a été drainée par les eaux de pluie à l'intérieur de leurs habitations. Les abords immédiats des regroupements de constructions illicites, implantés à Claire Fontaine et Paradis-Plage, se sont carrément transformés en de véritables marécages dans lesquels ont pataugé les habitants. Hier encore, pratiquement tous les carrefours de la municipalité d'Aïn El-Turck ont été submergés par les eaux et ce, en raison de l'absence d'opérations d'entretien des avaloirs. La circulation automobile et piétonnière, qui s'est retrouvée durement confrontée à moult contraintes et autres désagréments, était carrément impossible sur la plupart des axes routiers, devenus impraticables en raison de grandes étendues d'eaux de pluie qui se sont formées et ont envahi les accotements et les trottoirs, au grand dam de la population. Un laps de temps après les averses, presque toute la municipalité a été submergée par les eaux pluviales, qui ont inondé les habitations de la partie basse, notamment où des habitants sont restés bloqués dans leur maison, faisant peine à voir avec les chaussées inondées. Les déblais, provenant des chantiers de constructions et/ou d'aménagements d'habitations, entassés sur les trottoirs et sur la voie publique, ont été emportés par les eaux et ont causé des obstructions de rues et de boulevards. Hier, des riverains ainsi que des commerçants ont retroussé leurs manches pour mener spontanément des opérations de volontariat afin de déblayer les chaussées. «Nous tentons de colmater les énormes brèches, fruit d'une gestion désastreuse, qui se répercutent négativement sur notre cadre de vie», ont fait remarquer au Quotidien d'Oran des riverains vivement désappointés, de la partie basse de la localité de Bouiseville où des inondations d'habitations ont été signalées lors des averses. «C'était à prévoir avec les avaloirs obstrués qui n'ont été nullement ciblés par des opérations de curage depuis des années. A la moindre petite averse, nous nous retrouvons dans la même situation de déliquescence et ce, sans que cela n'émeuve plus personne. C'est aberrant et impardonnable», se sont encore indignés nos interlocuteurs. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres riverains de cette municipalité côtière où beaucoup reste encore à faire pour prétendre d'être en mesure de promouvoir le secteur du tourisme.