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Projet des 160 logements des enseignants du Supérieur en souffrance: Les bénéficiaires promettent des actions de protestation

par Houari Barti

  Les enseignants du Supérieur, bénéficiaires du projet des 160 logements, devront observer, aujourd'hui, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya, ont annoncé les concerné, dans un communiqué, diffusé hier. Une décision, précise la même source, «prise à l'issue de l'assemblée générale, tenue dimanche le 11 mars dernier».

Le mouvement de protestation, programmé pour mercredi, note la même source, s'inscrit dans le cadre d'une série de mouvements de protestation programmés par les enseignants concernés par ce projet, dans les universités et de la wilaya, et ce jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Selon le procès-verbal sanctionnant les travaux de cette assemblée générale, d'autres actions plus «extrêmes» sont annoncées, parmi lesquelles, « le recours à la grève de la faim, des protestations impliquant les membres de leurs familles, et même le recours à l'occupation des logements de fonction inoccupés et abandonnés depuis des années. »

Le projet des 160/510 logements de fonction qui a été, pour rappel, décidé par le ministère de l'Enseignement supérieur et inscrit depuis 2010, est confié à la DLEP qui a, à ce jour, lancé la réalisation pour 350 logements seulement. Un premier quota a déjà été livré à ses bénéficiaires respectifs en 2 tranches de 200 et 150 logements. Pour les 160 restants, dont l'assiette est désignée et les bénéficiaires connus, vu qu'ils disposent tous d'attestations de pré-affectation, aucun coup de pioche n'a été donné depuis de 2010, témoignent les bénéficiaires.

Après le retard enregistré dans le lancement du projet, un nouveau coup de théâtre vient accentuer les inquiétudes des bénéficiaires :

«Le projet aurait été gelé à défaut de financements liés à la politique d'austérité adoptée par le gouvernement», affirment les mêmes sources. Première revendication avancée par ces derniers, la levée immédiate de ce gel afin de lancer le projet en souffrance, depuis 2010, dans les plus brefs délais. Aussi, les mêmes sources font valoir une instruction émanant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui autorise les autorités locales à « octroyer des quotas de logements, en compensation et à titre de prêt, dans les wilayas où les projets sont, soit non lancés soit en souffrance ». Les candidats des 160 logements de fonction du secteur de l'Enseignement supérieur de la wilaya d'Oran devront poursuivre leurs actions de protestation, notamment à Alger auprès des ministères concernés.

Le sit-in devait leur permettre de plaider leur cause au wali d'Oran, dont la wilaya, affirment-ils, dispose d'un parc de logements sociaux considérable estimé à 8.000 unités, et ce, dans le but d'utiliser cette instruction ministérielle de compensation, afin d'éviter aux postulants une attente qui peut, encore, perdurer plusieurs années.