Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

RC Relizane: Les derniers espoirs se sont envolés : une responsabilité à partager

par M. Zeggai

  Le Rapid de Relizane a raté le match qu'il fallait à tout prix gagner pour maintenir l'espoir d'un éventuel retour parmi l'élite. En effet, seule une victoire face à l'ASMO aurait permis au RCR de garder intactes ses chances d'accession, mais la réalité du terrain en a décidé autrement. Ainsi donc, les dernières illusions se sont évaporées au grand dam des fans du club de la Mina qui n'arrivent pas à avaler la pilule. Face à l'ASMO, le Rapid a fourni une prestation indigne d'un postulant à l'étage supérieur. Dès l'entame de la partie, les joueurs se sont mis dans une situation compliquée en encaissant deux buts de manière inquiétante. En outre, l'expulsion de Remache a chamboulé tous les plans du coach Kadda Aissa. Pour justifier leur contre-performance, les Relizanais estiment que l'arbitre les a perturbés par ses décisions, mais cela n'explique pas tout dans la mesure où, en toute objectivité, le RCR n'a pas confirmé son statut de prétendant à la montée en Ligue 1. «Nous avons mal négocié notre début de match où nous nous sommes mis dans une situation très difficile après avoir encaissé deux buts surprises. Chose à laquelle je ne m'y attendais pas, dans la mesure où nous avons bien préparé ce match. Il faut préciser que nous avons beaucoup souffert avec l'arbitre dont les décisions ont influé négativement sur la concentration et le rendement de nos joueurs.

Aussi, il a omis de nous accorder un penalty des plus valables à un moment crucial de la partie. Ce n'est guère de mes habitudes de parler des arbitres, mais là je crois que tout le monde a constaté sa prestation qui a fait sortir nos joueurs du match notamment après l'expulsion de Remache», a affirmé l'entraineur Kadda Aissa en fin de partie. Dans le milieu relizanais, certains sont allés jusqu'à critiquer certains choix de l'entraineur. D'autres affirment que le groupe a été perturbé à la veille du match.

A présent, c'est le temps des regrets au sein de la formation du Rapid. Cette situation risque de déboucher sur de fâcheuses conséquences qui pourraient être nuisibles à l'avenir du Rapid. Une chose est sûre : la responsabilité de ce ratage est partagée par tous les Relizanais, joueurs, dirigeants et public, pour avoir créé un climat d'anarchie qui a visiblement compliqué la tâche des différents staffs qui se sont relayés à la barre technique. Aujourd'hui, le RCR est en train de récolter ce qu'il a semé durant les saisons dernières.

A notre humble avis, les dirigeants, anciens ou nouveaux, ont fait dans l'excès dans le recrutement, en faisant appel à des joueurs chevronnés qu'ils ont été incapables de gérer, tant leurs intérêts personnels ont pris le dessus sur celui du club. Résultat, la rue s'est immiscée pour précipiter le départ des entraineurs Bouzidi et Adjali. Aussi, les multiples grèves observées par les joueurs et le boycott du match des 16èmes de finale de la Coupe d'Algérie à Relizane même. Enfin, les écarts disciplinaires et les absences aux séances d'entrainement. Cette anarchie a automatiquement débouché sur des contre-performances qui ont sérieusement éloigné le Rapid de la course à l'accession, notamment après le revers essuyé à Oran face à l'ASMO qui a mis un terme à leurs derniers espoirs de revenir parmi l'élite. Ces mauvais résultats ont coûté aux «Vert et Blanc» de précieux points dans la course à la montée. Ils se retrouvent à la 7e position avec 33 points, distancés de neuf points par les trois premiers, l'ASAM, la JSMB et le MOB.