Le romancier Saïd Oussad, par ailleurs premier journaliste algérien à avoir interviewé un chef terroriste durant la décennie noire, a dédicacé samedi dernier son livre publié aux éditions Frantz-Fanon, intitulé «Le temps de mourir», à la bibliothèque Chems à Tlemcen. Ce livre vérité, Saïd Oussad l'a rédigé en s'inspirant de ses nombreux écrits journalistiques publiés durant la décennie noire qu'a vécue l'Algérie et les événements sanglants qui restent toujours gravés dans la mémoire de cet auteur. Tout au long de son ouvrage, Saïd Oussad s'extériorise et s'interroge sur ce qui s'est passé, sur une Algérie secouée par la décennie noire, sur les moments effroyables, affreux, tragiques, uniques dans les annales des années noires et funestes du pays. «Une sorte de thérapie», a-t-il révélé. Et ainsi, le lecteur voyage dans cet ouvrage de 158 pages, dans la mémoire du personnage. Vit avec lui ce passé noir où la vie d'un homme ne valait pas plus qu'un souffle éphémère. L'auteur à travers une série d'épreuves morales et physiques, replonge dans les atrocités commises de Relizane à Tlemcen, et de Kristel, Gdyel, Ramka et Oued-Rhiou, au nom de l'absurde politique du plus Algérien que moi tu meurs. Aujourd'hui, le temps de mourir est devenu pour Saïd, le héros, un autre temps: le temps de revivre?