Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Adrar - Eau potable : promesses non tenues !

par Bentouba Saïd

Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, effectue depuis samedi après-midi une visite de travail et d'inspection à la willaya d'Adrar. Première escale, la willaya déléguée de Timimoune où le ministre a levé le gel sur la station d'épuration des eaux usées. 13.000 m3 d'eaux usées seront traitées et 120 emplois seront créés. Une décision qui va mettre fin à la dégradation de la palmeraie de Timimoune. Le deuxième point de la visite est la willaya déléguée de Bordj Badji Mokhtar hier et la commune de Timiaouine où le méga projet de transfert d'eau de Tagraout à Timiaouine fait encore polémique. Un projet qui a été visité par le même ministre durant l'année 2015. « Le transfert d'eau de Timiaouine va régler définitivement le problème d'eau potable dans la région », avait rassuré le ministre en 2015. Mais cet objectif est loin d'être atteint, selon le maire de Timiaouine, qui nous a indiqué par téléphone que les robinets sont toujours à sec dans 17 quartiers de cette commune, le transfert d'eau n'est pas assuré, faute d'électricité pour alimenter les pompes. Un seul moteur diesel est utilisé pour pomper et faire couler l'eau pour les habitants de Timiaouine. Une situation critique qui a bouleversé la vie des habitants, surtout que cette région est connue par un climat chaud. Le projet avait été mis en service, mais les objectifs annoncés pour alimenter la population de la région en eau potable pendant 16 heures par jour, dans une première phase et en H24 après l'achèvement du réseau de distribution, ne se sont pas concrétisés selon les représentants de la société civile de Timiaouine. Trois ans après, les choses n'évoluent pas malgré le gros investissement consacré par l'Etat. Les habitants sont obligés d'acheter l'eau à 2.000 dinars une petite citerne de 1.000 litres. Le dernier point de la visite est la ville d'Adrar. Le constat n'est pas reluisant. Pour avoir de l'eau, iI est impératif d'avoir une pompe (un coût supplémentaire en plus de l'électricité). Les habitants utilisent tous des pompes individuelles pour avoir de l'eau durant des tranches d'horaires malgré le fait que la région dort sur une nappe phréatique parmi les plus importantes au monde. Le citoyen est obligé de payer près de 25% supplémentaire en facture de l'électricité à cause du pompage d'eau.