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Aïn El-Turck: Les usagers et les transporteurs réclament une gare routière

par Rachid Boutlelis

A moins de trois mois de l'ouverture officielle de la saison estivale, usagers et transporteurs de la ligne Aïn El-Turck-Oran et Aïn El-Turck-Bousfer-El Ançor ont réitéré leur appel en direction du wali d'Oran, pour inciter les services concernés à relancer le projet de réalisation d'une gare routière et mettre un terme à l'anarchie qui prévaut depuis plusieurs années. Hier, des transporteurs rencontrés au niveau de la place Vassas ont affirmé qu'ils soutiennent l'appel des usagers de la daïra d'Aïn El-Turck quant à la nécessité de mettre à leur disposition une gare routière, à la dimension d'une daïra balnéaire comme Aïn El-Turck.

« Au même titre que les usagers, nous sommes confrontés à un véritable calvaire, car l'espace qui nous a été réservé pour le stationnement ne répond à aucune norme de sécurité », assure un transporteur. Ces dires sont confortés par de nombreux usagers qui affirment qu'ils attendent avec impatience le lancement du projet de la nouvelle gare routière.

En effet, l'anarchie régnant dans le secteur des Transports publics, qui agresse le regard du plus imperturbable au niveau de la place Vassas, en plein cœur de la municipalité d'Aïn El-Turck, véritable pan de l'histoire contemporaine de cette contrée côtière, illustre lamentablement ce déplorable état de fait. En effet, la situation de déliquescence, sans cesse décriée par les usagers, franchit allègrement les limites de l'absurdité. Ce triste constat, qui s'identifie à travers un éventail de contraintes et de désagréments, suscite l'ire et la consternation des usagers, durement confrontés à ce désordre et pris en otage par une flagrante absence de réaction des services concernés à même d'endiguer un phénomène n'étant pas censé exister. « C'est aberrant et impardonnable ! » s'est insurgé, avec une pointe de dépit non dissimulée, un usager domicilié dans la localité de Bouiseville, dans ladite municipalité, abordé par Le Quotidien d'Oran, avant de renchérir : « Je dois prendre mon mal en patience, chaque matin, pour affronter la cohue qui règne au niveau de la place Vassas, pour prendre un véhicule de transport assurant la navette entre Aïn El-Turck et Oran. Pendant la saison estivale, je ne sais pas comment décrire la confusion qui règne en maître absolu dans ces lieux ». Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres usagers devant se rendre à Bousfer village et/ou à El Qaria. Notons que les taxis autorisés et/ou clandestins ajoutent une touche noire supplémentaire au peu reluisant tableau de la place en question. Il importe de noter également, dans ce registre, que les responsables locaux ont annoncé, trois années auparavant, la fin du calvaire des usagers et ce, à travers la réalisation d'une gare routière.

Il s'agit d'un projet dont l'apport financier a été estimé à 15 milliards de centimes, qui devait être réalisé sur une superficie d'un hectare, sise à la sortie du quartier de Bensmir, communément appelé douar Naquousse, dans la municipalité d'Aïn El-Turck. Ce projet, dont la réalisation est synonyme de l'éradication définitive de l'anarchie qui règne dans le transport public au niveau de la place Vassas, semble avoir été tout simplement renvoyé aux calendes grecques.