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Il devait être jugé pour trafic de 11 quintaux de kif: Le procès de l'Escobar algérien ajourné

par M. Nadir

En raison de son non-transfert depuis la prison d'El Koléa où il est incarcéré pour un trafic de quelque 11 quintaux de kif saisis en 2015, H. Oussama, n'a pas pu être jugé, hier, par le tribunal criminel près la cour d'Oran. H. Oussama, pour rappel, est le détenu qui avait réussi, il y a trois ans, à s'échapper de la forteresse d'El Harrach, notamment grâce à la complicité de son avocate. Evasion qui avait provoqué le branle-bas de combat autant au ministère de la Justice qui avait immédiatement suspendu le directeur de la prison et son adjoint, que dans les rangs des différents services de sécurité qui avaient mobilisé leurs troupes pour surveiller, contrôler les véhicules quittant la capitale et surveiller les routes menant vers la wilaya de M'Sila, d'où le détenu et son avocate sont originaires.

Surnommé l'Escobar algérien en raison de son implication dans de nombreuses opérations de trafic de drogue, Oussama avait disparu des radars une année durant avant d'être arrêté par une unité de recherches dans l'une des villes de l'ouest algérien, durant l'été 2016. Les faits de l'affaire qui devait être jugée ce dimanche remontent au printemps 2015 quand, agissant sur renseignements, les éléments des services de sécurité ont saisi à Arzew un camion qui transportait 11 quintaux de résine de cannabis. L'enquête déterminera plus tard que la marchandise devait être convoyée à l'est du pays pour, probablement, être exportée vers les pays frontaliers. A l'intérieur du véhicule, un cellulaire permettra de remonter le réseau de trafiquants jusqu'à un certain H. Oussama, narcotrafiquant notoire de 28 ans, impliqué dans de nombreuses affaires.

Deux individus, arrêtés pour suspicion de complicité avec l'Escobar algérien dans cette opération, nieront connaître la nature des activités de H. Oussama, jurant qu'ils pensaient travailler dans le commerce de la pièce détachée pour automobile. Deux jeunes femmes seront également interpellées dans le cadre de cette affaire : deux employées de la daïra de Bir El-Djir accusées d'avoir fourni de faux documents pour le camion transportant la drogue.