Les 41 familles
du quartier Aïssa Benhamida,
ex-Soni, de Didouche
Mourad, dont l'existence remonte à la seconde moitié du 19ème siècle, ont
entrepris de demander la régularisation administrative des habitations
construites sur les lieux, léguées par leurs ancêtres. « Malheureusement, nous
a expliqué hier le président de l'association de quartier, M. Ouili Mouloud, qui a pris contact avec notre journal, les
habitants éprouvent beaucoup de difficultés auprès des autorités locales de
l'APC, la daïra et l'agence foncière, qui cherchent à nous déloger pour
récupérer le terrain sur lequel est bâti le quartier ». Mais, affirme notre
interlocuteur, « nous sommes déterminés à rester dans notre quartier dans les
logements que nous avons construits nous-mêmes. Nous ne sommes pas demandeurs
de logements sociaux et nous cherchons simplement à régulariser notre
situation», a ajouté le président de l'association des 41 familles, qui était
accompagné de son vice-président, Bensaad Rabah, et
du secrétaire général de l'association, Ouili Ramdane. Tour à tour, ces derniers ont raconté les
péripéties qu'ils ont vécues dans leur quête de régularisation, en soulignant
que « toutes les APC qui se sont succédé à Didouche
Mourad depuis l'année 1997 jusqu'à ce jour, leur ont promis de le faire, mais
sans concrétiser leurs promesses ». Arrive le décret 15/08 du 20 août 2008
concernant les constructions inachevées et le directeur de l'agence foncière
les appelle alors pour les informer de son contenu et leur demande de
constituer les dossiers de régularisation et les présenter au bureau de l'APC.
Les dossiers ont été acceptés par la commission de daïra sous réserve
d'expertise pour déterminer la nature de ce lot et à quel organisme il
appartiendrait éventuellement. Mais, ajoute notre interlocuteur, le dossier est
resté en instance jusqu'à ce jour. Puis le chef de la daïra de Hamma Bouziane les informe que leur quartier est situé dans
la zone industrielle. «Nous avons consulté le plan de développement et
d'aménagement urbain (PDAU) de 2010 et il apparaît clairement que notre
quartier est situé hors de cette zone. Malgré cela, notre dossier demeure toujours
bloqué. La semaine dernière, le P/APC nous a proposé des logements sociaux dans
les immeubles de Kef Salah alors que nous n'avons jamais formulé de demandes de
logements. Nous avons opposé un refus catégorique à la proposition du maire et
nous avons saisi par écrit l'actuel chef de daïra, le wali et le président de
l'APW. Nous attendons leurs réponses. Mais quoi qu'il en soit, nous sommes
déterminés à ne pas quitter notre quartier, quelles que puissent être les
conséquences, et nous demandons toujours la régularisation de nos constructions
suivant les dispositions de la loi 15/08 », a terminé M. Ouili.
Pour notre part, il nous a été impossible, hier samedi, de joindre au téléphone
l'une des autorités citées par les plaignants, soit le président de l'APC de Didouche Mourad, le chef de la daïra de Hamma
Bouziane ou bien le directeur de l'agence foncière de Zighoud
Youcef, pour avoir leur version sur cette affaire.