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Constantine - L'université «3» Salah Boubnider sans eau depuis 10 jours

par A. Mallem

  Toute l'université de Constantine 3 Salah Boubnider qui abrite plus de 14.000 étudiants, une douzaine de résidences universitaires et un personnel administratif et logistique considérable se trouve frappée de plein fouet par la sécheresse suite à une panne d'eau qui dure depuis une dizaine de jours. « Pas la moindre goutte d'eau depuis maintenant 10 jours, vous imaginez la situation ! », nous a répondu hier M. Kaoua Karim, le secrétaire général de l'université, que nous avons interrogé au sujet de cette perturbation de l'alimentation en eau potable. « La situation est catastrophique », a-t-il ajouté, autant au niveau de l'administration, qu'au niveau des étudiants des résidences universitaires qui souffrent le martyre pour mener une vie normale sans cet élément vital, indispensable », dit-il.

Ce responsable n'a pas trouvé les mots pour qualifier la situation. Il dira néanmoins que les responsables de la Seaco au niveau de l'agence d'Ali Mendjeli ont été appelés à la rescousse au début de la crise et ils sont venus à l'université mardi et mercredi pour tenter de détecter d'où provient la panne et communiquer l'information à leur direction générale à Constantine pour une éventuelle intervention des services techniques. Et à la fin, ils ont fini par promettre que la situation normale sera rétablie d'ici dimanche prochain 11 mars. « Mais d'ici là, qui peut prévoir ce qui va arriver ?», s'est demandé notre interlocuteur sur un ton las. Et de révéler avec inquiétude que les étudiants résidents ont commencé à s'agiter en réclamant des solutions immédiates. « Pour le moment nous sommes arrivés à les calmer. Mais jusqu'à quand ? », s'est-il interrogé.

Au niveau des étudiants et étudiantes des résidences universitaires, situées au niveau de l'université, la situation est alarmante. « Nous n'arrivons plus à nous adapter à une telle situation de sécheresse », nous a répondu une étudiante. « Car, a-t-elle déclaré, d'une part nous n'avons pas l'habitude de constituer des réserves, et d'autre part nous avons été pris au dépourvu. Et même les maigres réserves que nous avons pu constituer ont fondu comme beurre au soleil.

Notre situation est dramatique au niveau de l'hygiène qui se dégrade avec la persistance de la panne d'eau, notamment dans les sanitaires où l'on peut facilement imaginer la gêne que nous endurons. Nous n'arrivons pas, non plus, à laver notre linge sale et les ustensiles de cuisine que nous utilisons en dehors du restaurant universitaire. Beaucoup d'étudiantes sont désemparées et on délaissé leurs études pour ne parler que de cette question durant toute la journée », a terminé notre interlocutrice. Chez les garçons, c'est la même situation et les étudiants ne parlent désormais que de cela, d'autant plus qu'ils ne sont pas informés des démarches que font l'administration et les autorités de la commune pour apporter une solution rapide à leur calvaire.