Les souscripteurs aux 75 logements LSP,
en construction, au lieu-dit «Béchiri», un endroit
situé au sommet de la colline qui surplombe la ville de Zighoud
Youcef, se disent fatigués d'attendre les clés de leurs logements. Des
logements qu'ils ont payé jusqu'au dernier centime, disent-ils, tout en
dénonçant le retard énorme, accusé par ce quota de 75 logements qui fait partie
de l'ancien programme de 120 dont 45 unités avaient été terminées et livrées à
leurs bénéficiaires il y a 2 ans. M. Aouad Azzedine, président de l'Association
des souscripteurs, nous a expliqué les péripéties qu'ils ont vécues. « Nous
souffrons, depuis 11 ans, avec le promoteur qui avait pris l'ensemble du
projet, au mois de mai 2007, et qu'il n'a pas encore livré, complètement »,
commence notre interlocuteur. Au départ, a-t-il poursuivi, il a partagé le
programme en 2 lots, le premier de 45 unités qu'il a terminé et livré et le
second de 75 logements qui traîne toujours. Et c'est ce dernier qui nous
intéresse maintenant. A chaque fois l'entrepreneur trouve des prétextes pour justifier
le retard. Nous, de notre part, nous n'avons cessé de nous plaindre auprès des
autorités. La dernière fois, il y a 2 ans, au cours d'une réunion, tenue à la
direction des Equipements publics (DEP) de la wilaya, en sa présence, il avait
fini par promettre qu'il allait livrer la totalité des logements, en décembre
2016. « Hélas, le chantier animé uniquement par deux ouvriers marche à l'allure
d'escargot », affirme-t-il. Nous avons interrogé le président de l'Assemblée
populaire communale de Zighoud Youcef, M. Younès Chaouch Kamel qui a confirmé les informations
données par l'Association des souscripteurs. « Un jour sur deux, je passe par
ce chantier et je constate avec regret que celui-ci est animé par deux ou trois
ouvriers. C'est pour cela qu'il ne marche pas. En tout cas, a promis le maire,
nous ne manquerons pas de présenter, aux autorités de tutelle, une situation
complète sur les travaux et les causes du retard enregistré, en insistant pour
que des mesures énergiques soient prises pour débloquer la situation des 75
logements dont la livraison n'a que trop duré.