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Aïn Temouchent: Hadj Kaddour Tahalaiti Abdelaziz s'est éteint

par Saïd Mouas

  Après Sebihi Kaddour, Zégrar Kheira épouse Bénaoum et Chérifi Mohamed l'ex-maire de la ville, trois grandes figures de l'enseignement des mathématiques dans la région, disparues il y a plusieurs années, voilà qu'un autre illustre disciple d'Euclide rend à son tour l'âme. Avec le décès brutal de Hadj Kaddour Abdelaziz à l'âge de 80 ans, suite à une brève hospitalisation, c'est une page d'histoire qui vient de se refermer tant le personnage incarnait le sérieux et la rigueur à une époque où l'école algérienne cherchait encore sa voie et les professeurs de mathématiques se comptaient sur les doigts d'une main. Ce pionnier aux côtés de ses aînés compatriotes algériens damaient le pion aux Français grâce à leur intelligence, en dépit de leur statut de seconde zone. Le défunt apprécié pour sa discrétion et son humilité a eu la reconnaissance qu'il méritait à en juger par la nombreuse foule composée d'anciens élèves et de collègues qui l'a accompagné à sa dernière demeure au cimetière Sidi El Hadj Belabbès d'Aïn Temouchent.

Hadj Kaddour Tahalaiti Abdelaziz embrassa tôt la carrière d'enseignant. Elève sortant de l'école normale en 1960, il avait pour compagnons musulmans Boussouar Boumédienne, Bouanani Cheikh l'ancien directeur du C.E.M. Ahmed Ouriachi et deux autres congénères, l'un originaire de Nédroma et l'autre de Sidi Bel Abbès. Ils étaient en tout cinq Algériens dans la promotion au milieu d'une trentaine d'Européens. Abdelaziz le fort en «Maths» émergeait du lot et ne tardera pas à faire bénéficier de ses compétences scientifiques des générations entières de jeunes Témouchentois qui se souviennent de ce ?'Prof ? féru de paraboles et qui maniait avec brio les théorèmes d'algèbre et de géométrie aux côtés de son aîné Chérifi Mohamed, alors directeur du C.E.G. Pierre Brossolette. Une paire de pédagogues comme on n'en rencontre plus de nos jours. Après des années de tableau, «Abdelaziz», comme aiment l'appeler ses proches amis, occupera le poste de directeur du C.E.M. Max Marchand avant d'être appelé au poste de sous-directeur de l'Education chargé des examens et concours au moment de la création de la D.V.R.H. en 1984. Il prendra sa retraite en 1998 après avoir consacré 42 années de sa vie au service l'enseignement. Qu'il repose en paix. A sa famille, ses enfants et son épouse malade, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, nous adressons nos condoléances.