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Constantine - Chemin forestier: Des habitants crient à l'isolement

par A. Mallem

Les habitants de la cinquantaine de maisons du chemin forestier, qui sont situées sur la voie parallèle longeant les hauteurs du lycée technique Tewfik Khaznadar de Constantine, vivent depuis quelque temps une situation d'isolement paradoxale.

Se trouvant logiquement à l'intérieur du périmètre urbain du centre-ville de Constantine, leur quartier est pourtant coupé de son environnement à cause de la destruction des issues qui y mènent. «Les deux voies de communication qui reliaient notre quartier au centre-ville et au quartier de Sidi-Mabrouk furent d'abord endommagées par les travaux du chantier de prolongement du pont géant Salah Bey», nous a expliqué jeudi M. Labed Mouloud, le président du comité de quartier, ajoutant ensuite que leur état a été aggravé par les intempéries qui ont provoqué des éboulements de terrain qui ont effacé complètement ces issues. Avant ces accidents de terrain, a poursuivi notre interlocuteur, les riverains utilisaient l'issue d'entrée et sortie au quartier qui les reliait au boulevard Madaoui Boudjemaâ, à hauteur du lycée technique, un sentier qui subsiste encore. Ce chemin était un peu praticable parce que goudronné. Malheureusement, les dernières pluies l'ont complètement détérioré en rendant son utilisation quelque peu dangereuse pour ceux qui s'y risquent. Et l'autre issue qui communiquait avec le chemin forestier reliant Bab-El-Kantara à Sidi-Mabrouk a été, elle aussi fortement endommagée par les travaux du chantier de prolongement du pont géant. Puis les pluies et l'érosion du sol ont provoqué des éboulements qui l'ont rendue complètement impraticable. «De la sorte, a considéré M. Labed, si la neige venait à tomber un peu plus drue nous serions complètement isolés du reste de la ville. Pour le moment, cet isolement est présent dans le domaine du transport car les taxis refusent de desservir notre quartier à cause de l'absence justement de toute voie de pénétration carrossable».

Le président du comité de quartier qui a avoué ne plus savoir à quel saint se vouer pour rompre l'isolement de son quartier, s'est demandé quel est l'organisme compétent concerné par le réaménagement des voies de communication qui ont été détériorées.

«Pourtant, au cours du chantier de prolongement du pont, les responsables portugais et brésiliens qui menaient les travaux, nous avaient promis d'aménager les quelques mètres de voies qui devaient nous relier à la voie rapide menant au pont et y poser une couche de goudron. Mais ils n'ont rien fait. Nous sollicitons maintenant les autorités concernées pour réaliser cette promesse», a souhaité le président du comité de quartier.

Jeudi, nous avons vainement tenté de joindre au téléphone le directeur de wilaya des Travaux publics ou un de ses collaborateurs pour son avis.