Au
grand dam des nostalgiques, l'esplanade 1er Novembre 1954, située juste en face
de l'ex-siège de la daïra d'Aïn El Turck, s'est transformé en un véritable parking. Cette
place, un véritable point de repère, qui représente tout un pan de l'histoire
contemporaine de la région côtière d'Aïn El Turck, dont la réalisation date de l'époque coloniale,
tombe malheureusement, en décrépitude et ce, dans l'indifférence. Ce lieu de
prestige, qui a abrité, jadis, un éventail varié d'activités culturelles pour
célébrer, notamment, l'anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération
nationale, se dégrade, hélas, au fil des jours et ce, sans pour autant
déranger, un tant soit peu, les consciences. Et comme le ridicule ne tue point,
cet espace public a été, tout simplement, transformé, ironie du sort, en
parking sauvage, au vu et au su de tout un chacun. Il importe de rappeler que
cette esplanade a été inscrite parmi les 58 opérations du Plan d'action
quinquennal 2013/2017 et figure sur la liste des 18 opérations, qui devaient,
en principe, être réalisé au début de l'année 2014, avec un montage financier
estimé à 1,6 milliard de centimes, pour un délai de réalisation de 4 mois. Ce
piteux état de fait a suscité la consternation des riverains, qui n'ont pas
caché leur vif désappointement. « C'est inadmissible ! Surtout que cette
esplanade a été baptisée à la mémoire des glorieux martyrs de la Révolution,
qui sont tombés au champ d'honneur, lors du déclenchement de la guerre de
Libération de notre pays. Nous n'admettons pas que cette prestigieuse place
soit transformée en parking sauvage. Nous dénonçons le laxisme des uns et des
autres, qui a contribué à sa dégradation», se sont insurgé
des riverains dépités au plus haut point, qui ont été abordés, hier. Notons,
également, que l'autre esplanade du 5 Juillet 1962, sise dans la localité de St
Germain, qui devait faire l'objet d'un aménagement urbain, plus de deux années
auparavant, est logée à la même déplorable enseigne. Le projet, qui a déjà
englouti 3 milliards de centimes, a vraisemblablement été, tout simplement,
renvoyé aux calendes grecques.