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ASO Chlef - Menaces sur le coach Khezzar et sa famille: Le point de non-retour atteint

par M. Zeggai

Intervention des services de sécurité, actes de vandalisme, arrestations, tentatives d'agression, envahissements de terrains, accusations des arbitres, ce sont là les termes qu'on entend tous les jours. Pourtant, tout ce langage doit être banni à jamais dans le sport le plus populaire du monde, le football. Mais là, il faut convenir que le football algérien est en train de récolter ce qu'il a semé.

Et c'est ce qui arrive quand on laisse n'importe qui faire n'importe quoi. Conclusion ? Aujourd'hui, c'est la rue qui gère le football en Algérie, en dictant sa loi moyennant bien sûr des contreparties. La responsabilité des dirigeants et des présidents de club est entièrement engagée, à moins que leur silence n'arrange leurs intérêts.

On vient d'apprendre que l'entraîneur de l'ASO, El Hadi Khezzar, a décidé de se retirer de la barre technique après les incidents survenus dernièrement pour tentative d'agression par certains pseudo-supporters qui sont allés, selon notre source, jusqu'à son domicile. Un comportement inadmissible alors qu'il reste une dizaine de matches à disputer et que l'ASO est à quatre points des deux troisièmes, le MOB et la JSMB, et à huit longueurs du leader, l'ASAM. Si cette information se confirme, on peut d'ores et déjà dire que c'est très grave ce qui se trame dans nos clubs prétendus être professionnels.

Selon notre source, Khezzar ne s'attendait pas à ce que la pression ou la défaite subie à domicile face à la JSMB se transforme en menaces à l'encontre de sa famille. Coup dur pour l'ASO à la veille d'un match important contre l'ASAM qui s'avère comme l'un des tournants les plus importants pour la formation chélifienne. Pour en savoir plus sur cette affaire, nous avons tenté de joindre le premier responsable de l'ASO, Abdelkrim Medouar, mais toutes nos tentatives ont été vouées à l'échec.

En toute objectivité, il est très difficile de continuer à travailler dans de telle situation compte tenu de la tournure qu'elle a prise ces derniers temps, surtout que la situation des clubs est devenue insupportable.

En somme, notre football est rongé par le mal de la violence et que seule une décision énergique et bien réfléchie de l'Etat pourrait le sauver.