Des habitants de Saf Saf
et Chetouane ont pris attache avec notre journal pour
rendre hommage au personnel soignant de l'unité des grands brûlés et de
chirurgie plastique de l'établissement hospitalier universitaire d'Oran, qui
vient de prendre en charge le jeune Agha Chakib, âgé de 23 ans, après avoir été
électrocuté le 1er janvier dernier lors d'un accident de travail sur un
chantier de construction à Sidi Aïssa, près de Saf Saf dans la commune de Chetouane où une violente décharge électrique a traversé le
corps de ce manœuvre après avoir touché des fils dénudés d'une installation
électrique. Il a dû passer dix jours au CHU de Tlemcen avant d'être transféré
au service des grands brûlés d'Oran, raconte Mme Samira Amir, une voisine de la
victime.
Sa famille a alors appris que si Chakib survivait, sa jambe devrait
être amputée. Les médecins, Bentouaf Abderrahmane, Houria Djebli, Salima Abidi, et le staff
paramédical de cette structure de santé procèdent ensuite à l'amputation. Le
respect, la disponibilité, l'attention portée au malade, de jour comme de nuit,
par l'équipe médicale sont inouïs, ajoute Samira. Saluant le travail de
l'équipe et la qualité des soins dans cet établissement de santé public, ces
citoyens expriment leur reconnaissance envers l'équipe soignante. «Nous tenons
à remercier vivement le staff médical et paramédical de cette unité. Nous
saluons également la qualité des soins lors de cette prise en charge
irréprochable. Ils ont déployé de grands efforts pour sauver la vie et éviter à
notre ami d'inutiles souffrances», témoignent ces citoyens. Et de poursuivre: «Au début, Chakib a beaucoup souffert à Tlemcen
faute d'une vraie structure d'accueil des brûlés dans cet établissement
hospitalier. Il a fallu son évacuation vers Oran pour le soigner, mais jusqu'à
quand ça va continuer comme ça ? Les brûlés perdent beaucoup de temps à cause
de cette défaillance de prise en charge des grands brûlés à Tlemcen. Tout ce
qu'on souhaite est que le CHU soit rapidement doté d'une unité pour soigner et
traiter les patients dans un environnement technique adapté pour éviter leur
évacuation vers Oran et d'autres structures similaires».