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El-Bayadh: Une nouvelle école primaire en chantier

par Hadj Mostefaoui

  Des centaines d'anciens moudjahidines, de veuves et de descendants de chouhada se sont donné rendez-vous, ce dimanche, en début de matinée, dans le chef-lieu de la daïra de Boualem, pour prendre part aux côtés des autorités civiles et militaires de la wilaya à la célébration de la Journée nationale du Chahid. Cette année, le choix s'est porté sur cette ville située au milieu des monts des Ksours, haut-lieu de la lutte armée pour rappeler aux générations montantes les sacrifices consentis par leurs aînés, durant leur combat contre l'occupant français dans une région qui a payé un lourd tribut, durant la guerre de Libération nationale. C'est, précisément, dans cette ville qu'a été créé, par les forces d'occupation françaises, dans une caserne militaire, un centre de détention et de torture dont les rares survivants qui ont échappé, miraculeusement, aux griffes de leurs tortionnaires évoquent, les larmes aux yeux aujourd'hui encore, les pires humiliations et sévices subis, lors de leurs interrogatoires menés par le tristement célèbre capitaine de la S.A.S. «Roger» plus connu sous le sobriquet de «Laouedj» qui s'inspirait des méthodes inhumaines de torture nazies, selon les rares victimes de supplices innommables , encore en vie et qui ont tenu, malgré leur âge très avancé et leur état de santé très dégradé à prendre part à cette Journée. La matinée de ce dimanche a été marquée par une cérémonie de recueillement par la lecture de la ?Fatiha', à la mémoire des martyrs de la Révolution, au cimetière des Chouhada, suivie par la baptisation de la nouvelle polyclinique du nom d'un chahid de la région, en l'occurrence le capitaine Toumi Sayad, un valeureux combattant tombé au champ d'honneur, les armes à la main, lors d'une vaste opération de ratissage, menée par les forces coloniales dans les monts des Ksours. Dans la foulée, les autorités locales et à leur tête le wali d'El-Bayadh ont procédé, successivement, à la pose de la première pierre d'une stèle commémorative portant les noms d'une soixantaine de chahids, et donner le premier coup de pioche pour la réalisation d'une future école primaire, d'une capacité d'accueil de 200 élèves, dotée de toutes les commodités adéquates au lieu-dit «Harcha», à quelques encablures du chef-lieu de la daïra de Boualem.