|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Comme
importance de la ville de Constantine, le Consulat général de Annaba va
s'appeler par décret de la République française ?Consulat de France à Annaba et
Constantine', a annoncé, avant-hier, l'ambassadeur de France en Algérie, M.
Xavier Driencourt, lors d'une conférence de presse
organisée à la librairie ?Media plus'. Cela ne change rien dans le fond,
puisque le Consulat général de Annaba est déjà compétent juridiquement pour
Constantine, mais c'est une très bonne chose qui montre l'importance de l'activité
consulaire, dans cette région, ajoutera M. Xavier Driencourt,
tout en soulignant, en réponse à une question d'un journaliste, que l'ouverture
d'un Consulat à Constantine n'est pas d'actualité. Il relèvera, encore, que sa
visite qui s'inscrit dans un cadre officiel et de courtoisie lui a permis de
rencontrer plusieurs personnalités, dont le wali, le P/APC, les recteurs des
universités, ainsi que des tournées qui l'ont mené dans une entreprise (ETRAG),
au Palais du Bey, toujours un plaisir de revoir ce joyau de Constantine, ainsi
que l'Institut français, relèvera-t-il. Sur le plan de la
coopération économique, l'ambassadeur a insisté sur les liens très forts entre
les deux pays, rappelant, dans le cadre de l'importance accordée aux relations
entre les deux pays, le ministre français des Affaires étrangères a effectué
pas moins de 4 visites en 6 mois en Algérie, montrez-moi une seule région au
monde où il y a eu tant de visites, ainsi que les bonnes séquences, ces
derniers mois que représentent la visite du président français, la réunion
intergouvernementale à Paris et la visite, ces derniers jours, en Algérie d'une
soixantaine d'entreprises (MEDEF). Une densité qui ne peut que refléter
des signes d'une coopération très serrée. «Les entreprises françaises ne
viennent pas, en Algérie, pour faire une petite percée mais pour s'installer
dans la durée. Des réticences et des interrogations existent, cela va de pair
avec la vie économique, mais il y a, surtout, ces difficultés que rencontrent
les PME d'identifier les bons partenaires», soulignera-t-il, encore, dans ce
sillage, non sans laisser entendre qu'il n'appartient pas à la représentation
diplomatique de dire à un investisseur de venir s'installer, en Algérie ou
ailleurs, c'est plutôt l'investisseur qui choisit ce qu'il y a de plus
avantageux.
Abordant la décision du Conseil constitutionnel, du 8 février, portant sur la reconnaissance du droit à une pension aux victimes civiles algériennes, pendant la guerre d'Algérie, M. Driencourt notera que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun changement, d'aucun recours, il va falloir, seulement, interpréter et mettre en œuvre cette décision. «Je note qu'il y a une réserve dans cette décision qui n'a pas été médiatisée, et qui concerne les personnes qui ont participé, directement ou indirectement, à l'exécution d'attentats ou d'actes de violences contre la France, ces personnes sont exclues du bénéfice de cette pension», indiquera-t-il. L'ambassadeur de France, en Algérie, M. Xavier Driencourt, a considéré, par ailleurs, que le dossier mémoriel, entre l'Algérie et la France, «avance discrètement ou parfois trop discrètement, mais il avance». Rappelant, dans ce contexte, que le président français, Emmanuel Macron, qui aborde la question de la colonisation de «manière sereine et décomplexée», a indiqué que le dossier mémoriel enregistre «des avancées», ainsi que la restitution des crânes des résistants algériens et les archives, tout en précisant que M. Macron a décidé d'avancer «rapidement» sur ce dernier sujet. Quant à la question de l'immigration clandestine, M. Driencourt dira que ce n'est pas à la France de gérer ce problème, c'est un problème commun entre plusieurs pays, dont l'Algérie, la Lybie et les pays européens, et il leur appartient de régler ensemble ce problème de l'immigration qui connaît des bouleversements, rarement vus. «Un problème humain majeur», a-t-il convenu. |
|