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Hier
matin, quelque 200 médecins stagiaires internes en formation au centre
hospitalo-universitaire de Constantine (CHU) ont tenu un sit-in de protestation
à l'intérieur de l'établissement hospitalier pour demander l'amélioration des
conditions de travail et de la formation pédagogique dispensée au sein de la
faculté de médecine du Chalet des Pins. «Nous sommes environ 650 médecins qui
suivent des stages pratiques au sein des structures sanitaires du CHU et une
formation pédagogique au niveau de la faculté de médecine», nous a expliqué Soltane Mohamed-Lyès, l'un des
représentants des protestataires. Et d'ajouter que les plus importantes des
revendications portent sur la formation pédagogique qui laisse à désirer. «Et
puis, nous voulons qu'on nous définisse le statut de l'interne qui demeure
ambiguë», dira-t-il.
Evoquant ensuite les conditions de travail dans lesquelles évoluent les internes affectés au CHU de Constantine, son collègue Aberkane Mohamed-Amine a affirmé que les internes évoluent dans des conditions très difficiles. «Nous n'avons pas de salles de permanence, nous n'ouvrons pas droit à la restauration, ni au tablier. L'administration de l'hôpital nous dit que nous ne sommes pas rattachés à l'établissement hospitalier mais à l'université. Alors, qui sommes-nous ?», s'est demandé notre interlocuteur. Et ces représentants des internes nous expliquent que l'activité des médecins internes au niveau de l'établissement hospitalier est réglementée par l'article n°9 et l'article n°12 de l'arrêté ministériel de 2016. «Or, l'un de ces articles stipule qu'il est interdit à un interne d'évoluer seul dans la salle de consultation ou dans la salle de garde, il faut qu'il soit toujours encadré d'un médecin diplômé. Mais au CHU, dans la majorité des services, on ne trouve pas cet encadrement, il y a des services où l'interne est laissé seul», diront nos interlocuteurs. Un autre règlement datant de 2016 pose les conditions de transfert de malades par ambulance et stipule clairement que les internes ne peuvent pas accompagner les malades en transfert. «Malheureusement, ils sont souvent désignés pour cette mission. Et pire encore, sans ordre de mission, sans aucun document officiel. En cas d'accident ils ne sont pas couverts. Nous demandons l'application du règlement», disent les internes. Les protestataires ont fait de courtes marches dans les allées de l'hôpital en clamant des slogans portant sur leurs revendications et, vers midi, ils se sont dispersés sans rencontrer aucun responsable. |
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