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USM Khenchela: Les joueurs en grève

par A. Mallem

L'épidémie de grève qui frappe actuellement plusieurs équipes du championnat de la division nationale amateurs vient de toucher l'USM Khenchela, une équipe du haut du tableau engagée dans la course à l'accession. En effet, selon les informations qui nous sont parvenues, les joueurs de la formation des Chabords ont entamé dimanche un mouvement de grève pour réclamer le paiement de leurs salaires qu'ils n'ont pas touchés depuis plusieurs mois. «Se peut-il que le bel édifice construit patiemment par Walid Boukrouma, le président de l'USMK, commence à s'effriter, ou est-ce qu'une fronde passagère ?», se sont interrogé les fidèles supporters avec quelque appréhension dans la voix parce qu'ils craignent vraiment le clash entre les joueurs et les dirigeants. «En tout cas, les joueurs ont boycotté les entraînements dimanche et lundi. L'entraîneur Saïd Belaribi a confirmé l'information et précisé qu'il était arrivé dimanche au stade Hammam Amar pour assurer la séance qui fait suite, comme d'habitude, au match du championnat joué le vendredi, mais il n'a trouvé que cinq joueurs présents. «Toutefois, les dirigeants m'ont assuré que le reste de l'effectif sera présent mardi pour reprendre les entraînements», nous a déclaré le technicien guelmi. Visiblement désolé par cette situation à laquelle il ne s'attendait pas, Belaribi nous a parlé avec des éloges de cette formation Khenchelie qu'il vient tout juste de prendre en charge. «C'est dommage que j'aie pris le train en marche, car je vous assure que si j'avais pris cette équipe de l'USMK en début de saison, personne ne nous disputerait à présent l'accession».

A propos du dernier match de championnat que l'USMK a perdu au Khroub face à l'ASK, le technicien guelmi a assuré que c'était au départ une rencontre très facile pour son équipe. «Malheureusement, dès la 10e minute de la première mi-temps, l'arbitre a expulsé un joueur, un milieu de terrain, et nous avons été contraints de jouer en infériorité numérique durant 80 minutes. Malgré cela, nous avons raté, surtout en première période, des buts immanquables.

Mais qu'à cela ne tienne, nous allons remettre l'ouvrage sur le métier pour jouer crânement nos chances jusqu'au bout». Belaribi a souhaité seulement que le spectre de la grève ne revienne pas hanter les esprits des joueurs, «car, de la sorte, le programme tracé par les dirigeants en vue de l'accession serait chamboulé et cet objectif tomberait à l'eau», a-t-il dit en conclusion.