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Constantine - Les étudiants de l'ENS paralysent le centre-ville

par A.E.A.

Les étudiants de l'Ecole nationale supérieure (ENS) de Sidi Mabrouk, en grève depuis plus de deux mois et qui ont organisé plusieurs marches et sit-in ces derniers temps, se sont rassemblés hier au niveau de la place de la Pyramide, en plein cœur de la ville, occasionnant une paralysie totale de la circulation automobile. Tout le centre-ville a été totalement fermé à la circulation automobile, le nombre de protestataires regroupés à cet endroit étant estimé à plus de 500 étudiants.

Des forces impressionnantes de police, en éléments et en matériels, ont été mobilisées à l'occasion. Et à l'instar des semaines précédentes et pour éviter que le cabinet du wali soit envahi par les manifestants, l'avenue John Kennedy y donnant accès a été interdite aux piétons, qui, pour rejoindre leurs domiciles ou lieux de travail, ont été contraints de faire de grands détours.

Cette manifestation pacifique, comme ses précédentes, a été cependant très bruyante. En effet, les manifestants, comme à leur habitude, n'arrêtaient pas de crier des slogans hostiles aux deux tutelles ministérielles de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. Et de les inviter à moins de «hogra» et plus de considération envers les étudiants de l'ENS, qui méritent mieux et qu'on gagnerait à les écouter, car ils sont décidés à aller jusqu'au bout pour arracher ce qu'ils réclament. Selon un de leurs représentants, M. Djaafar, étudiant en 3e année, «les choses n'ont pas bougé d'un iota et particulièrement pour notre revendication principale, à savoir le recrutement des étudiants après les 5 années de formation, au niveau des wilayas de leur résidence.

Et c'est pourquoi nous sommes là, dira-t-il. Les tutelles concernées sont invitées à revenir à de meilleurs sentiments, car nous ne reculerons pas jusqu'à être satisfaits dans nos revendications», conclura-t-il.