Près
d'une centaine d'étudiants de l'Institut des techniques et activités physiques
et sportives (ITAPS), sis à l'université Constantine 2 «A. Mehri»,
ont organisé, hier, un sit-in devant la direction de l'éducation et celle de la
jeunesse et des sports, pour réclamer un recrutement au niveau de ces deux
secteurs. Le directeur de l'éducation recevra des représentants des
manifestants, qui lui ont remis la correspondance portant leurs doléances, et
il promettra de la transmettre à la tutelle. Selon leur représentant, M.
Djamel, «nous recevons une formation comprenant 13 matières d'enseignement et
durant 05 années pleines, malheureusement, nous peinons à décrocher des postes
de travail en fin de cycle». Et de poursuivre : «Ainsi, en vertu de la qualité
de notre formation, nous pensons que c'est notre droit de revendiquer
l'enseignement de l'éducation physique au niveau des écoles primaires.
Malheureusement et d'après une déclaration de la ministre de l'Education, des
profs de la langue arabe vont être soumis à une formation, dans cette matière,
pendant 10 à 15 jours et pourront assurer aisément la tâche». Et d'indiquer que
dans tous les pays du monde, l'éducation physique est assurée par des
spécialistes et non par des profs tirés au hasard et soumis à des stages. Cela
ne pourra pas faire l'affaire», avant de poser la question : «Est-ce que les
parents vont accepter pareil rafistolage ? Nous rencontrons le même problème de
recrutement avec la direction de la jeunesse et des sports, qui n'offre des
postes de travail qu'aux promotions de ses CREPS et jamais pour nous». Et de
faire savoir, concernant ce point : «Nous avons une formation équivalente sinon
meilleure que celle des CREPS, en plus, les étudiants dans notre institut sont
tous titulaires du baccalauréat et non pas de simples certificats d'habilitation
comme ceux de ces centres de la jeunesse et des sports. Et nous réclamons en
conséquence d'avoir le droit, que nous n'avons pas encore, de participer au
moins aux différents concours que la DJS organise et que les plus compétents
soient retenus». Le représentant des protestataires épinglera également la
direction de la fonction publique «qui ne reconnaît pas du tout notre diplôme
et qui nous exclut automatiquement des concours administratifs». Et de menacer
que si le refus de dialogue se poursuit, «nous sommes déterminés à continuer
les protestations jusqu'à la satisfaction de nos revendications».