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DRB Tadjenanet: Une instabilité chronique à l'origine du déclin

par M. Zeggai

Il est certain que l'humiliation subie à Blida en huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie a laissé perplexes les milliers d'inconditionnels du Difaâ. Cette désillusion est venue après une autre correction subie à domicile en championnat face à l'USMA qui a débouché sur le limogeage du coach Omar Belatoui. D'aucuns estiment que le DRBT est en train de récolter ce qu'il a semé. L'instabilité à tous les niveaux reste la seule raison de ce naufrage.

A cet effet, les Bleu et Blanc ont consommé depuis l'entame de la saison la bagatelle de six entraîneurs, battant ainsi tous les records. Là, le président Tahar Gueraïche, certainement sous l'effet de l'euphorie des saisons précédentes où le Difaâ a tenu la dragée haute aux grosses cylindrées, a commis des erreurs de gestion. A présent, tous les observateurs s'interrogent sur les raisons ayant précipité le départ de six entraineurs de la trempe de Meziane Ighil, Kamel Mouassa, François Bracci ou Abderrahmane Mehdaoui, pour ne citer qu'eux-cela, et qui ont quand même un vécu footballistique. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui se sont étonnés du départ de Lamine Bougherrara. Ce dernier a-t-il senti le coup ? Cette question mérite bien une réponse.

A propos de l'effectif, chaque année porte son lot de surprises avec le recrutement de plus d'une dizaine de nouveaux éléments. Durant le dernier mercato d'hiver, le président du DRBT a encore une fois tenu à chambouler son équipe, avec le recrutement de quatre joueurs, Zeddam (ex-USMB), Sebia (ex-USMBA), Tayeb (ex-CSC) et Daouadji (ex-PAC). Ainsi donc, par la faute d'une gestion hasardeuse et sans aucune vision d'avenir, le DRBT est loin de répondre aux aspirations de son public. En matière de football, les changements fréquents de staffs techniques sont dans la plupart du temps préjudiciables, et ce pour diverses raisons. La preuve, le DRBT a toujours réalisé des résultats éloquents grâce à la stabilité de son encadrement technique par le passé. Une prise de conscience est plus que nécessaire pour sauver le club du spectre de la relégation qui se profile à l'horizon.

Ne dit-on pas que «la chute n'est pas un échec, mais l'échec s'est de rester là où on est tombé ?». Avec les déplacements chez l'USMB, l'USMH, l'USB et le CRB, quatre équipes concernées par le maintien, et deux autres, le MCO et le NAHD, qui visent une place au podium, cela s'annonce difficile. A domicile, le DRBT n'aura pas droit à l'erreur devant la JSK, le PAC, la JSS, l'USMBA, le MCA et l'ESS, six formations qui ne sont pas faciles à manier. Pour le moment, le DRBT a engagé le septième entraineur, à savoir le Tunisien, Hamadi Daou, (ex-USMH). On est bien obligé d'émettre des doutes quant au succès de cette énième tentative où le staff technique ne doit pas toujours porter le chapeau.