«L'obscurité dans laquelle nous avons été plongés depuis presque une semaine a provoqué une recrudescence des vols dans les parties communes et plus particulièrement à l'intérieur des voitures individuelles en stationnement de nuit au pied des immeubles». C'est une plainte de plusieurs habitants de la cité la Bum, ce grand ensemble immobilier situé tout le long de la voie rapide du boulevard de l'Est, qui se sont élevés contre le sort qui leur a été fait par l'entreprise communale chargée de l'électrification urbaine qui a coupé l'éclairage public au moment de lancer une opération de changement des anciens poteaux électriques dans le quartier. «Voilà maintenant une semaine, nous ont-ils indiqué, que les ouvriers de cette entreprise sont venus pour changer les anciens poteaux d'électricité par de nouveaux. Ils ont enlevé les premiers et creusé à la place de grands trous en vue d'y mettre les nouveaux.

Seulement ils n'ont placé que 5 poteaux et ils sont partis sans revenir jusqu'à ce jour. Les trous creusés aux emplacements choisis sont restés béants et avec la tombée de la pluie ils ont été remplis d'eau de pluie et érodés. Mais le grand inconvénient est que nous sommes laissés dans le noir depuis maintenant plusieurs jours». Evidemment, ont ajouté nos interlocuteurs, cette situation favorise certains individus qui y trouvent leur compte : «les voleurs et les détrousseurs de véhicules en stationnement de nuit dans le quartier».

Aussi, lorsque nous avons interrogé M.Bensalhia, le directeur de la société polyvalente de travaux (SOPT), l'entreprise communale qui prend en charge le volet de l'électrification urbaine, ce dernier a demandé aux plaignants de «patienter un tout petit peu» avant de voir la situation se normaliser. «C'est un grand projet d'ensemble que nous avons lancé, a déclaré le directeur de la SOPT. Le travail n'est pas aussi simple qu'on le pense. Il ne s'agit pas simplement d'enlever un poteau pour mettre un autre à la place car, généralement, les anciens poteaux renferment des problèmes qu'il faut traiter, un câble grillé par exemple, et il faut tout reprendre. Et lorsqu'il y a plusieurs dans ce cas cela demande évidemment du temps». Et M. Bensalhia de revenir un petit peu en arrière en faisant l'historique de cette cité de la BUM qui était «complètement sinistrée» dans le domaine de l'éclairage public. «Et faire de la maintenance sur le réseau ne suffit pas. Il faut donc tout changer. Et les habitants doivent comprendre cette situation et faire preuve de patience. Quant à nous, on leur promet que nous sommes constamment sur ce terrain et nous ne le quitterons qu'après avoir apporté toute la lumière à leur environnement», a-t-il promis.