L'ancien entraîneur national de handball, Mourad Ait Ouarab,
a estimé que le maintien de Sofiane Hiouani à son
poste de sélectionneur national est une bonne décision prise par l'instance
fédérale de la petite balle. «Hiouani aurait pu
réaliser d'excellents résultats avec l'EN au dernier championnat d'Afrique s'il
n'y avait pas eu les mauvaises conditions dans lesquelles il avait préparé
cette joute africaine. Sa nomination au mois de novembre 2017 à la barre
technique s'est avérée trop tardive, car il n'avait que deux mois pour préparer
le championnat d'Afrique qui s'est joué au Gabon. Il ne pouvait faire mieux
avec seulement une sortie en Hongrie et une autre au Qatar, contrairement aux
meilleures formations africaines qui avaient réalisé une excellente
préparation, à l'image de la Tunisie et de l'Egypte, les deux finalistes de
cette compétition», a déclaré Aït Ouarab au Quotidien
d'Oran. Hiouani a maintenant tout le temps devant lui
pour remodeler la sélection nationale et la rendre plus performante, a-t-il
ajouté. «Hiouani est un technicien compétent et peut
rendre beaucoup de services au handball algérien, à condition qu'on lui
garantisse les moyens de travail. Hiouani ne pouvait
faire mieux dans de telles conditions. Cet échec me rappelle la réussite de
l'équipe nationale dames en 2012, l'année où elle s'est qualifiée au
championnat du monde, une réussite acquise grâce à un excellent programme de
préparation initié à cette période par la fédération. Car, outre le temps
disponible pour monter cette équipe, on a joué un grand nombre de matchs
amicaux et effectué des stages, ce qui nous a valu cette qualification
historique», a indiqué notre interlocuteur qui refuse de mettre la faiblesse du
hand algérien sur le dos des équipes nationales. Il affirme que le mal dont
souffre cette discipline est profond. «Il est temps pour que la politique du
clanisme cesse au sein du handball algérien, et que tous ceux qui font partie
de la discipline et ceux qui l'aiment s'entraident pour la faire sortir de
l'impasse dans laquelle elle se trouve. Personne ne détient la clé de la
réussite, mais que chacun de nous prenne sa responsabilité», a conclu Ait Ouarab.