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Football - Crise, complots et succession d'erreurs: Le feuilleton Zetchi-Kerbadj loin d'être terminé

par Kamel Mohamed

Depuis que la nouvelle FAF, dirigée par Kheireddine Zetchi, a été élue, elle multiplie les erreurs au moment où la désormais ex-Ligue de football professionnelle de Mahfoud Kerbadj, vestige de l'ancienne FAF, œuvre et continue d'œuvrer, tantôt dans l'ombre et tantôt ouvertement, pour saper la fédération de Zetchi. Près d'une année après l'élection de la nouvelle FAF, beaucoup d'erreurs ont été commises, ce qui dénote de l'incapacité de l'actuelle fédération de gérer le football national.

Les grosses erreurs stratégiques commises par la FAF de Zetchi concernent le recrutement du sélectionneur espagnol Lucas Alcaraz, qui continue encore d'exiger d'être indemnisé ainsi que le recrutement du vieux Fodil Tikanouine à la tête de la DTN. Aux dernières nouvelles, Alcaraz aurait menacé de saisir la FIFA, exigeant ses indemnités de près de 260.000 euros (près de 17 milliards de centimes). Ces deux décisions ont fait perdre six mois à la FAF, ce qui se répercutera sur les différentes sélections nationales dans les prochaines années. Toutefois, l'erreur impardonnable commise par la FAF, c'est d'avoir gardé la Ligue de football professionnel dont le président et toute la composante sont asservis à l'ancienne FAF, à sa tête Mohamed Raouraoua, qui demeure l'ennemi juré de Zetchi. Ce dernier avait tenté de se débarrasser de la LFP de Kerbadj, mais il n'a jamais osé prendre son courage à deux mains et dissoudre la ligue. Il a laissé faire, passant son temps à déjouer les complots et les coups d'Etat fomentés par les membres de la LFP. Pendant tout ce temps, les relations entre la FAF et la LFP se sont détériorées jusqu'à atteindre un degré de pourrissement grave. En outre, Zetchi et Kerbadj n'ont jamais cessé de s'en prendre à la presse, faisant croire que les mauvaises relations entre la FAF et la LFP sont une vue d'esprit des médias. Aujourd'hui, la FAF a commis l'irréparable en recourant à la dissolution de la LFP. Non seulement cette dernière pourrait recourir aux instances internationales pour faire valoir ses droits dans la mesure où elle est élue, mais la fédération risque fort bien de retomber dans ses travers des années 1990. A cette époque, la FAF était dirigée par de grands présidents à l'image des regrettés Omar Kezzal ou Mohamed Diabi. Cependant, en s'occupant de la gestion de la compétition, la fédération s'était empêtrée dans de faux problèmes, ce qui l'avait menée droit dans le mur. La gestion du championnat a toujours été suicidaire et les anciens dirigeants de l'époque, comme Ali Malek qui fait partie de l'actuel directoire, en savent quelque chose. En ce sens, la FAF se dirige inéluctablement vers une impasse en choisissant de s'impliquer dans la gestion du championnat, le directoire étant composé des membres du bureau fédéral.

Au lieu de s'occuper des sélections nationales, la formation, le développement et le suivi de l'application des recommandations du fameux symposium sur la relance du football national, la FAF se met à gérer le championnat.

Une erreur fatale quand on sait que la période la plus difficile dans la gestion du championnat est celle de la phase retour. Cela est aggravé par le chauvinisme des présidents de club qui sont, en plus, opposés à l'actuelle équipe dirigeante de la FAF, ce qui augure de la faillite de la fédération dirigée par Zetchi, au grand bonheur de l'ancienne équipe fédérale, toujours soudée autour de Raouraoua.