Anormal, ahurissant, diriez-vous, de ce chiffre qui vous donne non pas le vertige mais la nausée sur ces pratiques commerciales et ces commerçants pour lesquels la notion de santé publique est le dernier de leurs soucis. Ce qui compte le plus chez ces commerçants sans scrupules c'est réaliser un maximum de profit.

Les analyses effectuées par un laboratoire spécialisé dans le contrôle des matières grasses et autres produits de très large consommation ont fait ressortir que, sur 27 échantillons d'huiles prélevés par les agents de la DCP auprès de commerçants, 24 ne sont pas conformes, selon le directeur de la direction de la concurrence et des prix de la wilaya d'El-Tarf.

Notre curiosité a été satisfaite, quand nous avons demandé à ce directeur que des consommateurs se plaignent de cette mauvaise sensation ressentie après avoir mangé des pizzas ou une F'tira chez des vendeurs de zlabia ou pâtisserie orientale. Cela rappelle à bien des égards, ce que nous avons rapporté dans ces mêmes colonnes il y a quelques temps lorsque le prix de l'huile a subitement augmenté. Cela s'est traduit par le trafic à grande échelle d'une huile frelatée venant de l'autre côté de la frontière qui ne coûte que de 350 DA le bidon de 5 litres. Les bidons sont ramassés dans les décharges publiques pour être remplis de cette huile dangereuse. Nos alertes sur ce fait a fait réagir les services concernés qui ont saisi plus de 2.000 bidons chez de nombreux commerçants à travers le territoire de la wilaya. Cette huile s'est avérée cancérigène et contient du plomb entre autres, comme indiqué par un laboratoire de Constantine.