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Des
habitants de la cité Benboulaïd, dont les maisons menacent
de s'effondrer, particulièrement ceux des bâtiments 7, 9 et 12, se sont
rassemblés, hier, devant le siège de la daïra pour réclamer leur relogement,
non pas par « vagues » mais tous ensemble et lors
d'une même opération. Selon leur représentant, M. Fouad, « nous sommes près de
254 familles habitant la cité Benboulaïd et
d'ailleurs, tout près du siège de l'Opgi, et dont les
bâtiments menacent de s'effondrer à tout moment et particulièrement celles des
numéros 7, 9 et 12 ». Et de poursuivre : « Comme il s'agit de vieux bâtiments,
le phénomène a commencé déjà en 2014, où des pans entiers de cages d'escaliers
se sont effondrés et l'Opgi a envoyé des agents pour
les réparer. Mais depuis, les choses ne se sont pas arrêtées là, dira-t-il, les
fissures des murs ont continué à devenir plus importantes et il y a près de
deux mois, ce sont des parties de balcons et des pans de mur qui sont allés
s'écraser sur le trottoir. Heureusement que cela s'est passé à des heures
indues, la nuit ou très tôt le matin, où il n'y avait pas beaucoup de monde
dans les rues, sinon, des blessés auraient sans doute été enregistrés ». Et de
continuer que les gens de la cité ont eu peur pour leurs enfants et pour
eux-mêmes et ont organisé alors, ici même, un sit-in pour alerter les autorités
et demander d'être relogés ailleurs. Et de souligner que c'est ainsi qu'une
commission a été envoyée sur place pour voir de visu ce qu'il en est
exactement. Seulement, déplorera-t-il, la commission et après examen de l'état
des bâtiments a retenu pour un relogement d'urgence juste 86 familles, car
leurs logements sont vraiment détériorés et a jugé que les logements du reste
des 250 familles ne sont pas dans le même état de dégradation et peuvent tenir
encore. Et la commission d'ajouter que les cas du restant des familles seront
étudiés au fur et à mesure et au cas par cas. Toutefois, ce n'est pas là un
avis que partagent les habitants concernés.
Et notre interlocuteur de rappeler, en appui au jugement de ces derniers, que « le résultat des enquêtes et rapports aussi bien du CTC que ceux de la Protection civile, qui ont conclu à l'état de vétusté et de détérioration avancée desdits bâtiments, qui ont été d'ailleurs classés rouge avec ordre d'évacuation. Et c'est forts de ces deux expertises que nous demandons que le relogement touche tout le monde ». Reçus par le chef de daïra, les protestataires se sont vu confirmer la priorité donnée aux 86 familles en question, et que le cas des autres sera étudié ultérieurement. |
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