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La population d'Ain El Turck exaspérée: Dégradation de la voirie après les fortes précipitations

par R. Boutlelis

La dégradation de la voirie, synonyme de déperdition du cadre de vie, dans la municipalité côtière d'Aïn El Turck, va crescendo sans pour autant susciter une quelconque réaction à même d'arrêter le massacre. Les dernières intempéries ont permis de mettre à nu les carences, fruit de l'absence d'opérations d'entretien et /ou d'aménagement dans cette municipalité où le peu de ce qui reste des trottoirs est squatté par des commerces dont certains gérants n'ont pas hésité à accaparer cet espace public, et ce, en opérant des extensions illicites. En effet, en plus de cette flagrante transgression, qui semble avoir encore de beaux jours devant elle, les chaussées défoncées, tapissées de nids de poule et de crevasses, impraticables par endroit et les crevasses abandonnées par des sociétés sous-traitantes, affiliées à des entreprises étatiques, après des travaux en sous-sol et ce, en violation du cahier des charges, stipulant clairement leur remise en état initial, exaspèrent, grandement, la population. Ce piteux constat, qui est à l'origine d'un nombre indéterminé d'accidents de la circulation, a été relevé, non seulement, sur les rues et les boulevards mais aussi sur les routes à grande vitesse, à l'exemple de la double voie longeant partiellement ladite municipalité. Sur cet important tronçon, les crevasses obligent les automobilistes à freiner brusquement et ce, avec tous les dangers que peut provoquer cette manœuvre. Ce déplorable état de fait, qui a été mis à nu par les dernières averses et a été additionné ainsi au piège des flaques d'eaux dissimulant de véritables crevasses sur la chaussée. Le phénomène des ralentisseurs hors normes et autres cordages, devenus un cauchemar pour les usagers, contribue énormément à la dégradation de la voirie, qui a pris de proportions démesurées, notamment dans les quartiers essaimés, à travers cette municipalité. « A moins que nos responsables se déplacent par la voie aérienne, ils ne peuvent pas ignorer ce déplorable constat.» a ironisé un automobiliste du village Cap Falcon où les rues ressemblent à des pistes carrossables. Toujours est-il qu'un grand nombre d'automobilistes abordés à ce sujet, par ?Le Quotidien d'Oran', ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié « de laisser-faire, qui porte préjudice aux biens d'autrui ».

A ce triste état de fait s'ajoutent, encore, les chaussées détériorées par des travaux. En effet, ayant été ciblées, 3 ans auparavant, par une opération de restauration, qui a nécessité de considérables apports financiers, la chaussée de la rue Melinette constitue un exemple parfait, en termes de dégradation. Le massacre, qui ne semble, à priori, pas encore près de cesser, est vivement dénoncé par les usagers notamment, qui se plaignent des gros dommages causés à leurs véhicules. Il importe de souligner que l'installation de ralentisseurs, généralement en béton, par les habitants, a pris des proportions démesurées dans la daïra d'Aïn El Turck et ce, avec tous les désagréments et autres considérables dégâts causés aux véhicules. Le phénomène a pris une ampleur démesurée au fil des jours.