L'Algérienne des eaux (ADE) de Chlef croule
sous le poids des créances. Selon les derniers chiffres avancés par M. Amamra, directeur de cette entreprise, les créances ne
cessent d'augmenter d'année en année pour atteindre les 108 milliards de
centimes au 31 décembre 2017. Ces créances sont détenues à hauteur de 39
milliards de centimes par les collectivités locales, 26 milliards par les
administrions dont l'université Hassiba Benbouali, et 43 milliards par les ménages, indique notre
interlocuteur. Ce manque de ressources financières s'est traduit par la
difficulté de l'ADE à honorer ses dettes envers Sonelgaz
qui sont de 26 milliards de centimes. Selon M. Amamra,
«cette situation affecte la santé financière et le bon fonctionnement de notre
entreprise dont essentiellement les opérations d'équipement et de maintenance
(remplacement des pompes, réparation des fuites...). Toutefois, souligne le
directeur de l'ADE, «étant une entreprise publique nous avons des obligations
envers la population et nous avons toujours privilégié le paiement des dettes
par rééchelonnement aux mesures extrêmes à savoir les coupures d'eau». Le
directeur de l'ADE tient à souligner que «pour remédier à cet état de fait,
l'ADE a lancé depuis octobre dernier une campagne de recouvrement visant les
récalcitrants qui s'entêtent à ne pas payer et qui peuvent faire l'objet de
poursuites judiciaires». Cependant, malgré cette conjoncture, souligne le
directeur de l'ADE, «nous ne cessons d'améliorer les prestations à nos
concitoyens au point que certaines cités sont alimentées H24 en eau potable
provenant notamment de la station de dessalement d'eau de mer de Mainis (Ténès) qui produit actuellement 200.000m3/jour». Il
est à noter que le projet de réhabilitation du réseau d'AEP de la ville de Chlef et de cinq autres communes va permettre la
disponibilité de cette matière précieuse d'une manière permanente et continue.